VIDEO. Dans les coulisses d'un vaccinodrome du Puy-de-Dôme

Depuis le 3 mai, un vaccinodrome permet aux habitants d’Issoire, dans le Puy-de-Dôme, de se faire vacciner contre le Covid-19. Un nombre de doses impressionnant est distribué chaque jour, pour espérer enrayer l'épidémie.

A Issoire, dans le Puy-de-Dôme, un vaccinodrome a ouvert ses portes le 3 mai dernier. Dans les locaux d’une ancienne école de musique, les patients défilent pour recevoir une dose de vaccin contre le Covid-19. Objectif : 2000 vaccinés par semaine. Un habitant sur sept de la commune d’Issoire est déjà immunisé contre le virus.

« Je viens un peu à reculons, parce que je n’aime pas trop la vaccination, explique une dame qui s’apprête à recevoir sa première dose. On ne sait pas trop ce que cela peut engendrer. » Pour elle, ce sera du Pfizer : « Je ne crois pas que me serais faite vacciner avec Astrazeneca. J’ai peut-être tort mais Pfizer ça me rassure. » Au vaccinodrome, il n’est pas possible de choisir : l’Agence régionale de santé (ARS) a opté pour Pfizer. Pas moins de 900 doses ont déjà été livrées pour la première semaine de mai.

Le personnel soignant mobilisé

A partir d’une dose, Catherine Bayart, infirmière, peut vacciner plusieurs personnes : « On arrive à faire sept injections ! C’est tout petit mais on dilue avec du sérum physiologique. » Une fois ouverte, une dose ne peut être replacée dans les frigos qui les transportent. Alors quand un patient n’honore pas son rendez-vous, il faut improviser : « Il n’y en a pas tous les jours, mais ça arrive. On récupère des patients qui sont éligibles, pour les vacciner de façon un peu sauvage. Au moins, la dose est utile », détaille Pierre Rocas, médecin retraité.
Comme lui, certains soignants sont rappelés pour vacciner tous ces patients. « J’ai repris du service pour le vaccinodrome quand j’ai entendu Monsieur Véran demander à tous ceux qui étaient disponibles avec un diplôme d’infirmière, confie Christine Picard. J’ai arrêté le métier depuis une quinzaine d’année sinon. » Grâce à toutes ces forces en présence, environ 200 personnes sont vaccinées chaque jour au vaccinodrome d’Issoire.

Se faire vacciner ? « C’est la seule solution. »

Catherine Bayart espère pouvoir proposer la vaccination à un public plus large : « Nous allons enfin vacciner ceux qui rendent visite et soignent les personnes âgées, comme les aides ménagères. Nous aimerions aussi vacciner les instituteurs par exemple, qui sont en première ligne. Mais nous n’avons pas le choix de qui l’on vaccine. » Pour l’heure, on déplore une vingtaine de décès liés au Covid-19 sur Issoire et ses environs, pour 100 000 habitants. Pour l’infirmière, dont le père est décédé du Covid, la vaccination est indispensable : « Un membre de la famille était asymptomatique et nous a tous contaminés. Mais il ne le savait pas. C’est pour ça qu’il faut que les gens comprennent que ce n’est pas anodin d’avoir le Covid. Il faut se faire vacciner, c’est la seule solution que l’on ait actuellement. »

 

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