Qui dit week-end Pâques, dit forcément chocolat ! Et malgré l’augmentation des prix de 10 % depuis un an selon l'INSEE, il y a du monde chez les chocolatiers. Dans le Puy-de-Dôme, les chocolatiers sont pris d’assaut pour faire plaisir et se faire plaisir, donc pas question de se priver.
Pâques sans chocolat, ce n’est pas vraiment Pâques. Alors dans une chocolaterie de Mozac, dans le Puy-de-Dôme, les 3 000 sujets attendent de se faire dévorer. Mais les œufs, les lapins et les poussins ne sont pas épargnés par l’inflation qui touche tous les produits alimentaires. Depuis un an, les prix ont augmenté de 10 % en moyenne par rapport à février 2022, selon l'INSEE. Les temps sont durs pour les chocolatiers : il faut faire avec la hausse des prix des emballages, de l’énergie, du transport, des matières premières comme le sucre et le lait en poudre. « Tout a augmenté et la production de fèves a aussi baissé donc malheureusement nos pays exportateurs d’Afrique et d’Amérique du Sud ont un peu moins produit aussi. Tout ça fait donc une tendance à la hausse », explique Thierry Mathieu, artisan chocolatier.
La hausse des prix des chocolats de Noël devrait être plus forte
Le week-end de Pâques, c’est entre 20 et 30 % du chiffre d’affaires des chocolatiers. Malgré l’augmentation des prix, qui reste modérée, les amateurs de chocolat sont toujours au rendez-vous. « Les gens qui veulent consommer du chocolat en consommeront toujours, évoque Justine Vidal, artisane chocolatière. Ça reste un plaisir qu’on a envie de se faire. La plupart de mes clients disent qu’ils ne changent pas leurs habitudes. Même s’il y a des augmentations, ils continueront de se faire plaisir ».
Du côté des grandes surfaces, les négociations sur les prix des chocolats de Pâques ont été effectuées en juin 2022, lorsque l’inflation était moins forte. Les négociations pour fixer les prix des chocolats de Noël sont déjà en cours. La hausse des prix pourrait alors être plus importante.
Propos recueillis par Stéphanie Vinot