Députée sortante de la 2ème circonscription du Puy-de-Dôme Christine Pirès-Beaune a réussi à résister à la vague LREM. Avec 63,21% des suffrages exprimés elle est la seule députée socialiste d’Auvergne.
Elle avait résisté aux appels d’en Marche ! avant les législatives. Elle a résisté à la déferlante de la République en Marche. Le candidat LREM Mohand Hamoumou n’est pas parvenu à lui arracher son siège de député avec ses 36,79% de suffrages exprimés. Pendant la campagne, la députée sortante avait mis en avant son engagement, ses convictions et son travail de parlementaire. Les électeurs ont visiblement étaient sensibles à ses arguments.
On dit de Christine Pirès-Beaune qu’elle est connue et reconnue dans sa circonscription pour son travail et qu’elle y bénéficie de soutiens solides. Deux éléments qui pourraient passer pour des compliments, qu’elle a construits tout au long de sa carrière, aux confins des administrations territoriales et de la politique.
Diplômée en gestion des entreprises et des administrations, elle débute sa carrière professionnelle comme comptable dans le secteur privé, puis rejoint l’administration des collectivités. Elle y côtoie de nombreux élus ruraux et des secrétaires de mairie, puis en 1998, elle devient directrice de cabinet de Pierre-Joël Bonté, le président socialiste du Conseil Général du Puy-de-Dôme qu’elle va suivre lorsqu’il est devenu président de la Région Auvergne, l’occasion de tisser de solides relations avec les figures du Parti Socialiste.
Elle évolue ainsi à la rencontre de l’action politique et de l’administration avant de rejoindre la mairie de Riom comme directrice financière puis directrice générale. Et en 2008, elle se lance en politique en devenant conseillère municipale à Volvic, battue par la liste de Mohand Hamoumou, qui est venu lui contester son siège de députée en 2017.
Ces 5 dernières années passées à l’Assemblée Nationale et sa campagne pour sa réélection sont à l’image de sa personnalité : membre de la commission des finances et rapporteur spécial chargées de la mission « relations avec les collectivités », elle manie les grands chiffres avec le regard des élus des « petites » communes de sa circonscription qu’elle a parcouru ces dernières semaines, ponctuant toutes ses rencontres par des commentaires sur la vie locale sur son fil Tweeter.