Les Méduse : l’histoire de ces indémodables chaussures d’été nées en Auvergne

Ce sont les chaussures de notre enfance : les Méduse. Ces sandales en plastique sont les incontournables de l’été sur les plages. Mais saviez-vous qu’elles ont été imaginées en Auvergne ?

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Pratique et intemporelle, les Méduse, ces fameuses sandales en plastique, restent encore aujourd'hui une icône des plages. Ce must de notre enfance a plus de 75 ans mais reste la tendance de cet été. Souvent raillée, méprisée, voire ignorée par les enfants, la sandale en plastique est née par hasard en Auvergne, à Thiers, très exactement.

Inventé par ... un coutelier 

“À l’époque, elles étaient appelées les sarraiziennes. Le moule officiel a été créé après la Seconde Guerre mondiale. C’est un Auvergnat, Jean Dauphant, fondateur d’une entreprise appelée Plastic Auvergne qui est à l’origine de la création de ces sandales. C’était un ancien coutelier. Il commandait régulièrement du plastique pour les manches de ses couteaux, mais malheureusement le plastique était beaucoup trop souple. Il a donc eu l’idée de faire des chaussures à partir de cette matière suite à la pénurie de cuir”, raconte Marion Rabet, responsable marketing du groupe Humeau-Beaupreau qui produit aujourd’hui la célèbre sandale. Née en 1946, la Sun, la marque originale, n’a pas beaucoup évolué :  bout arrondi, brides tressées et semelle à picots font toujours les caractéristiques uniques de ces sandales. 

“Lutter contre la contrefaçon” 

C'est donc ainsi que débute cette grande histoire d’amour avec les Français. Les chaussures deviennent populaires. Au point d’être victimes de leur succès. En effet, les contrefaçons se multiplient. Conséquence : l’entreprise met la clé sous la porte à la fin des années 90. Mais ce n'est pas pour autant la fin de la Méduse : le groupe Humeau-Beaupréau, fabricant de chaussures dans le Maine-et-Loire depuis 1905, rachète l'outil de production des Auvergnats et dépose la marque «Méduse». L’entreprise conserve les moules originaux et le savoir-faire de Jean Dauphant. La Méduse renaît de ses cendres et devient une marque déposée. “L’objectif était de combattre la contrefaçon. On a réussi avec l’aide des douanes. Aujourd'hui, la contrefaçon est quasi inexistante”, souligne Marion Rabet. 

“Les Japonaises se l’arrachent” 

Des décennies plus tard, la fameuse sandale est devenue l’incontournable des plages et  a marqué des générations d’enfants.

Le côté intemporel de ces chaussures et la nostalgie font le succès des Méduse

Marion Rabet

responsable marketing du groupe Humeau-Beaupréau

Un succès qui dépasse les frontières françaises, les blogueuses mode du monde entier et surtout “les Japonaises se l'arrachent”. “50 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger”, précise la responsable marketing de l’entreprise qui emploie 130 salariés.

La raison : la marque se targue d’être un produit made in France. Même si une partie des sandales est fabriquée au Maroc. Près de 800 000 paires sont produites chaque année et vendues en France métropolitaine, dans les Dom-Tom, en Europe ou encore en Asie.

Déclinées en ballerines, bottes et même… sneakers 

Le groupe Humeau-Beaupréau offre une vaste collection pour ravir les fashionistas asiatiques. Il propose 50 références allant du 18 au 47. Outre le modèle emblématique Sun, la marque propose des modèles tricolores, avec une semelle colorée ou ornés de corde. La société élargit son offre avec des claquettes à paillettes, des ballerines tressées, des bottines aux teintes vives, des bottes et même des sneakers disponibles depuis l'été dernier.

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Les prix varient de 10 à 20 euros. En plus de cette diversité de produits, le groupe Humeau-Beaupréau s'engage à utiliser des matériaux écologiques et durables dans la fabrication de ses chaussures. “L’ensemble des paires sont recyclables”, assure Marion Rabet. Alors que vous soyez sur une plage bretonne ou dans les rues animées de Tokyo, vous trouverez forcément chaussure à votre pied.

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