Pendant 3 semaines, le petit village de Landogne, dans le Puy-de-Dôme, devient la capitale des crèches du monde. Plus de soixante scènes de la nativité sont exposées. Cette année, on trouve même une sculpture monumentale, taillée dans la pierre de Volvic.
Depuis plus de 25 ans, Landogne, petit village du Puy-de-Dôme, accueille en fin d’année une exposition des crèches du monde. Cette fois, une soixantaine de scènes de la nativité sont exposées et proposent un véritable tour du monde. Michèle Marcheix, coprésidente de l’association des Crèches du monde, raconte : « Les premières crèches ont été installées en 1997. Après le succès de cette première exposition, c’est devenu un rendez-vous hivernal. La visite se fait dans les rues du village, sous la forme d’un grand voyage autour du monde. En se promenant dans les rues du village, suivant un parcours balisé, on passe de l’Afrique à l’Amérique. Pour faciliter la découverte, il y a un document qui est remis aux visiteurs ». Chaque année, les habitants se mobilisent et transforment leurs maisons : « Les crèches sont présentées dans les fenêtres des habitations, dans les ateliers. Il y a mêmes des vitrines qui ont été créées à cet effet. Cette année, il y a 63 crèches. Chaque exposition est vraiment construite. On propose des crèches en fonction d’un thème. A partir de ce thème, les crèches sont achetées par l’association ».
Des crèches venues de la "Terre des volcans"
Cette année, le thème retenu est « Terre de volcans ». Un choix qui s’est imposé progressivement : « En 2018, on avait choisi comme thème « L’art dans la matière ». On s’est retrouvés avec des scènes de nativité qui nous venaient d’un peu partout à travers le monde. On s’est aperçus qu’on avait des crèches en argile, en ébène, en feuille de bananier. On s’est dit qu’il était extraordinaire que dans la région de la pierre de Volvic, on n’ait pas de crèche en pierre. A partir de là, on a sollicité Thierry Courtadon, un artiste sculpteur capable de sublimer la pierre, pour obtenir une sculpture en lave de Volvic ». Installée derrière l’église, cette œuvre monumentale a demandé 500 heures de travail. C’est la crèche-phare de l’exposition. Michèle Marcheix souligne : « C’est une œuvre qui est pérenne. Elle est le résultat de l’expression de l’artiste et de sa maîtrise du travail de la pierre. Elle a une taille monumentale : elle pèse 4 tonnes, elle mesure 2,5 m de haut ».
"C’est un moment d’apaisement, très éloigné de l’effervescence de la ville"
En suivant le thème de cette année, les habitants ont choisi d’exposer des crèches qui viennent de pays volcaniques. On trouve ainsi des scènes de nativité venues du Guatemala, d’Indonésie, du Japon, des Philippines, de pays africains, d’Italie, d’Espagne et du Portugal. Tous les ans, cette exposition connaît un grand succès et attire les visiteurs : « Il est difficile de mesurer le nombre de visiteurs car on a voulu depuis le début que ce soit une exposition entièrement gratuite. On n’a pas de moyens de contrôle pour voir le public qui est là. On a une idée à partir du document qui est remis aux visiteurs. On en tire environ 6 000 chaque année, sachant qu’il y en a un qui est pris par famille et non pas par personne ».
Michèle Marcheix explique à quoi tient l’engouement pour cette exposition : « Cela est lié au fait que cette exposition est entièrement gratuite. Les personnes qui viennent la découvrent à leur rythme. Les crèches sont visibles toute la journée. A partir de 17 heures, elles sont illuminées et cela donne un côté féérique au village. C’est un moment d’apaisement, très éloigné de l’effervescence de la ville ».
Les crèches de Landogne sont visibles jusqu’au samedi 6 janvier.