Sans salaire depuis quatre mois, cinq ex-salariées du Leader Price de Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme), se battent pour faire reconnaître leur licenciement. Mardi 7 janvier, elles ont déposé leur dossier devant le tribunal des prud’hommes, en espérant obtenir justice.
C'est une affaire qui dure depuis septembre 2024. Depuis quatre mois, cinq employées du Leader Price de Brassac-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme, (aujourd’hui fermé) attendent d’être payées par leur employeur. Ce mardi 7 janvier, elles se sont rendues au conseil de prud’hommes de Clermont-Ferrand pour faire reconnaître leur licenciement, une première étape dans leur bataille judiciaire contre la propriétaire du magasin.
"Nous voulons que cela soit reconnu comme un licenciement"
Ces anciennes salariées défendent leur situation devant les juges. En quatre mois de procédure, ce n’est pas leur première audience. Mais cette fois, le verdict est crucial : légalement, elles n’ont pas été licenciées. Stella Lamenie, ex-salariée de la chaîne de supermarchés, explique : « Nous avons apporté le recommandé de notre lettre de rupture de contrat. Nous avons rompu notre contrat car l’employeur est fautif. Aucun salaire ne nous a été versé. Nous voulons que cela soit reconnu comme un licenciement, et c’est au tribunal de trancher ».
"Nous espérons récupérer notre dû"
Pour ces cinq femmes, le calvaire a commencé en septembre dernier. Trois mois après le rachat du Leader Price de Brassac-les-Mines, leurs salaires ont cessé d’être versés. Fin novembre, elles ont fermé les portes d’une enseigne laissée à l’abandon. Depuis, elles attendent que la justice reconnaisse les manquements de l’employeur. « Nous espérons récupérer notre dû : nos indemnités de licenciement, de chômage, ainsi que les dommages et intérêts », déclare Marie-Laure Rios, une autre ex-salariée du supermarché. « On veut récupérer notre argent que l’on attend depuis quatre mois ».
Pour les accompagner dans ces démarches, elles ont fait appel à la CGT, qui plaidera leur cause au tribunal. Jocelyne Carbonnier, secrétaire de l'union locale CGT d'Issoire, précise : « Le dossier est tellement solide juridiquement que je ne vois pas comment on pourrait ne pas être confiants sur l’issue. Ce n’est pas possible. L'employeur ne s’est pas présenté, n’a pas contesté et encore moins payé. Nous n’avons aucun doute sur l’issue ».
Malgré son importance, cette audience aux prud’hommes n’est qu’une étape. Le 16 janvier, l’affaire sera examinée au tribunal de commerce. Les anciennes salariées espèrent une liquidation judiciaire du magasin.
Propos recueillis par Mélanie Carron / France 3 Auvergne.