Le 24 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen vont à nouveau s'affronter pour la présidence. Si en 2017, le président sortant avait obtenu plus du double des suffrages pour le second tour, la partie ne semble pas gagnée d'avance. Les soutiens des candidats se préparent pour deux semaines de campagne.
Le premier tour de la présidentielle a livré son verdict dimanche 10 avril : Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrivent en tête. Ce sera donc le même casting qu'en 2017, mais la partie ne semble pas jouée d'avance.
Tandis que les candidats déçus du premier tour donnent leurs consignes de vote, les soutiens locaux se préparent à deux semaines de campagne.
L'écart se réduit
Dans le Puy-de-Dôme, le taux d'abstention s'est élevé à 21,5% pour le premier tour de la présidentielle. Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 28 % des suffrages exprimés, suivi par Marine Le Pen, qui a récolté 23,2%.
Par rapport au premier tour de 2017, l'écart s'est réduit entre les deux candidats. Lors de la précédente élection, le président sortant avait 10 points d'avance, c'est moins de 5 cette fois.
Un second tour déjà joué ?
La partie n'est donc pas gagnée pour Eric Faidy, président du Comité de soutien à Emmanuel Macron, pour le Puy-de-Dôme.
"Nous avons deux semaines pour convaincre les Français et les Françaises, déclare l'élu. Je vais prendre des congés, pour faire du porte-à-porte, rencontrer les Clermontois et les Clermontoises."
Pour Eric Faidy, la campagne et le choix des électeurs ne se feront pas sur "un projet", mais "sur un choix de société".
" Nous avons d'un côté la candidate de Vladimir Poutine, de la démagogie, et nous avons le président de la République, candidat du pouvoir d'achat, d'une Europe forte, de la paix."
Le Rassemblement national gagne des voix
Du côté du Rassemblement national, Anne Biscos , se dit "enchantée" des résultats. Dans le Puy-de-Dôme, Marine Le Pen a obtenu 21,86 % des suffrages exprimés, contre 17,68% en 2017.
"Nous allons essayer de rassembler les partis qui ne veulent pas de Macron au deuxième tour", annonce la déléguée départementale du RN. Le bus du Rassemblement national, doit venir dans le Puy-de-Dôme, la semaine prochaine.
Séduire les électeurs
Le parti espère ratisser large pour le second tour : récupérer les électeurs d'Eric Zemmour, des Républicains et même de la gauche.
Elle défend le programme du RN, tourné autour "du pouvoir d'achat", et rejette l'idée d'un "vote de mécontentement".
"Nous sommes plus proches de monsieur Mélenchon, que de Valérie Pécresse, la gauche viendra nous rejoindre en partie", affirme-t-elle.
Réconciliation à venir ?
Après l'annonce des résultats, Eric Zemmour a appelé à voter Marine Le Pen. Les anciens du Rassemblement national qui sont partis chez Eric Zemmour, peuvent revenir annonce Anne Biscos. "J'attends leur coup de fil, mais il n'y aura pas de problème."
Nicolas Dupont-Aignan a également annoncé qu'il voterait pour Marine Le Pen.
Convaincre la gauche
La candidate socialiste Anne Hidalgo appelle à voter pour Emmanuel Macron. Une position que rejoint Olivier Bianchi, maire PS de Clermont-Ferrand.
"Mais ce n'est pas un chèque en blanc", avertit l'élu, qui souhaite que le candidat renonce à la réforme des retraites.
Du côté de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon n'a pas appelé à voter Emmanuel Macron, mais a déclaré qu'il ne faut "pas donner une seule voix à madame Le Pen".
"Ce sera la même position pour moi, confirme Marianne Maximi, conseillère municipale LFI à Clermont-Ferrand. Pas une voix pour le Rassemblement national."
Et après ?
L'élue commence déjà à regarder en direction des législatives : "Il faut une majorité pour gouverner, donc on compte bien faire irruption dans l'Assemblée nationale."
Les législatives, qui auront lieu les 12 et 19 juin, aboutiront à l'élection des 577 députés de l'Assemblée nationale. Un second round pour les partis déboutés lors de l'élection présidentielle.