Lundi s’est ouvert le procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf devant la cour d’Assises du Puy-de-Dôme. Ils sont jugés pour la disparition et la mort de Fiona en mai 2013 à Clermont-Ferrand. Ils « ont de la considération pour son souvenir » a affirmé un des avocats de la défense.
« Les questions essentielles qui se posent, ce sont celles de savoir qui a fait quoi ». Dès la première suspension de séance du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf à Riom, Me Mohamed Khanifar, qui défend les intérêts de l’ex-compagnon de la mère de Fiona, a plaidé pour que la vérité soit mise au jour. « Je souhaite que ce procès amène des éléments nouveaux, que quelque chose en sorte », a ajouté l’avocat clermontois.
Je souhaite que ce procès amène des éléments nouveaux.
L’affaire Fiona avait débuté le 12 mai 2013 sur un mensonge. La fillette de 5 ans avait alors été déclarée disparue en fin de journée, ce dimanche-là, par sa mère. Cécile Bourgeon expliquait alors à la police qu’elle s’était assoupie dans le parc Montjuzet à Clermont-Ferrand où elle s’était rendue avec ses deux filles. Finalement interpellés fin septembre, la mère et son compagnon finissaient par avouer en garde-à-vue que Fiona était morte. Mis en examen, les deux membres du couple admettent que l’enfant a été battu à plusieurs reprises mais ils se rejettent la responsabilité des coups portés. Plus de trois ans après les faits, le corps de Fiona reste introuvable. Les indications fournies par Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf n’ont jamais permis de le retrouver.
J’espère que nous parviendrons à percer une part du mystère.
« Je pense que l’un et l’autre ont de la considération pour le souvenir de Fiona », assure Me Khanifar, « et j’espère que nous parviendrons à percer une part du mystère ». Le procès s’est ouvert lundi en présence de nombreux médias. Plus d’une quarantaine de témoins vont se succéder à la barre durant les 10 jours d’audience prévus devant la cour d’Assises du Puy-de-Dôme. « Il faut absolument parvenir à dépassionner les débats », pour Me Mohamed Khanifar ». « Dépassionner, c’est peut-être aussi sortir d’un positionnement très subjectif pour plus de vérité et, peut-être effectivement, des mensonges ». « En tout cas, je m’y attacherai », conclut l’avocat.
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