Puy-de-Dôme : 18 mois de prison avec sursis pour l’ancien propriétaire du zoo du Bouy

Jeudi 4 novembre, le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a condamné l’ancien propriétaire du zoo du Bouy, près d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme, à 18 mois de prison avec sursis. Il était notamment poursuivi pour trafic international d’espèces protégées et maltraitance envers les animaux.

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Jeudi 4 novembre, l’ancien propriétaire du zoo de Bouy, près d’Ambert, dans le Puy-de-Dôme a été condamné par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand à 18 mois de prison, avec deux ans de sursis probatoire. Il a aussi été condamné à verser 1 000 euros de dommages et intérêts aux quatre parties civiles : 30 millions d’amis, la fondation Brigitte Bardot, l’association Stéphane Lamart et la fondation Assistance aux animaux. Il a écopé d’une interdiction définitive de détenir des animaux et d’une interdiction de 5 ans d’exercer avec des animaux. En 2015, l’affaire avait défrayé la chronique. L’ancien propriétaire était poursuivi pour 14 chefs d’accusation. Il a été seulement relaxé pour l’infraction de détention illégale de chiens de défense mais a été reconnu coupable pour les autres chefs d’accusation. Les principaux étaient le trafic international d’espèces protégées et maltraitance envers les animaux.
 

On aurait bien aimé que l’ancien propriétaire ait un peu de prison ferme

Maître Nathalie Tixier, avocate de la fondation Brigitte Bardot n’est pas entièrement satisfaite. Elle espérait une condamnation ferme pour l’exemple : « Le jugement est un peu mixte dans le sens où on aurait bien aimé que l’ancien propriétaire ait un peu de prison ferme, qu’il paye au moins un peu de sa personne et qu’il ait le temps de la réflexion pour comprendre que ce qu’il a fait n’est pas rien. Quand on pense aux souffrances endurées par les animaux, aujourd’hui il faudrait que ce type de comportement cesse définitivement, d’autant qu’il a déjà eu un avertissement en 2012 et qu’il a déjà été condamné. Cela aurait pu être bien que le tribunal lui mettre vraiment une bonne alerte ». Elle ajoute : « Depuis quelques années, le code civil a reconnu que les animaux étaient doués de sensibilité donc tout ce qui relève de la maltraitance ou des mauvais traitements est mieux pris en compte et un peu mieux sanctionné. Mais peut-être qu’on en est encore qu’à un début et qu’on arrivera à avoir des décisions encore plus coercitives à l’encontre des hommes qui se comportent ainsi. C’est une épée de Damoclès au-dessus de l’ancien propriétaire mais on a toujours une petite crainte qu’il puisse recommencer d’une manière détournée ».

Vers un appel ?

De son côté, l’avocat de la défense, maître Renaud Portejoie se félicite de la décision prise par le tribunal : « C’est une décision qui est largement en deçà des réquisitions du procureur de la République. Donc en cela, c’est une satisfaction. On est très loin du trafiquant international d’animaux tel que décrit par l’accusation. On est aussi très loin du tortionnaire d’animaux. La condamnation est mesurée. Il y a des considérations strictement juridiques qui nous font réfléchir à l’opportunité d’un appel. Le procureur de la République avait réclamé 8 mois d’emprisonnement, plus que la détention provisoire. La peine est intégralement assortie d’un sursis probatoire donc c’est plutôt une bonne décision. J’ai le sentiment que le tribunal a pris la mesure de cette affaire qui avait suscité une émotion considérable ». L’avocat va consulter ce week-end son client afin de décider s’il fait appel ou non. Il dit avoir bon espoir d’obtenir en appel la relaxe de l’ancien propriétaire du zoo. L'avocat a 10 jours pour faire appel.

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