Le Puy-de-Dôme n’est pas épargné par le variant anglais de la COVID 19. Il aura fallu moins d’une semaine pour que des dizaines de cas soient détectés dans un EHPAD de Maringues : cinquante chez les résidents et une vingtaine chez les soignants. Deux patients sont décédés.
"C'est une véritable hécatombe", confie Pierre-Jacques Garcin, le directeur de l'Ehpad L'Ombelle de Maringues. Des mots forts pour parler de la situation catastrophique dans son établissement. Il y a encore deux semaines, tout semblait bien aller. Jusqu'au vendredi 12 février, où un résident a été diagnostiqué positif au variant anglais de la COVID 19. Puis tout s'emballe : la maison de retraite ferme ses portes aux visites, et des tests massifs sont organisés auprès des 140 résidents et des 96 salariés. Le résultat est sans appel : en quelques jours, 50 résidents et 21 agents de santé ont été infectés et sont testés positfs, eux aussi, au variant anglais. Deux résidants sont décédés cette semaine.
Un choc pour les membres du personnel, qui avaient pourtant procédé à une première campagne de vaccinations au début du mois de février, pendant laquelle 80% des résidants avaient reçu une première injection du vaccin anti COVID 19. Aujourd'hui, la situation au sein de l'Ehpad est extrêmement complexe à gérer. "C'est difficile, explique Bruno Ogeix, cadre de santé de l'établissement. Il y a des résidants sous oxygène, sous perfusion. Et il nous manque du personnel à cause des contaminations. La charge de travail est énorme. On a dû faire appel à la réserve sanitaire de l'ARS pour avoir du renfort en personnel soignant, et à l'hospitalisation à domicile 63 qui vient nous aider. Il y a beaucoup de solidarité, mais aussi une pression psychologique énorme."
En attendant que la situation s'améliore, toutes les visites extérieures sont bien sûr interdites. L'établissement a choisi de diffuser régulièrement sur son site internet un bulletin de situation pour maintenir les familles des résidants informées de son évolution. Mais la priorité est actuellement donnée aux soins des résidants, à la mise en place de nouveaux tests de dépistage et au déploiement de la nouvelle campagne vaccinale qui doit avoir lieu les 24 et 25 février dans l'établissement.