Au lendemain de l’élection présidentielle, André Chassaigne, le député communiste de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme appelle au rassemblement et s’engage sans retenue dans la campagne des législatives.
Le député communiste de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l'Assemblée Nationale, qui avait appelé à voter pour Emmanuel Macron dès le soir du premier tour de l’élection présidentielle prône le rassemblement de la gauche anti-libérale et un accord national avec la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Son analyse du résultat du second tour de l’élection présidentielle, il la décline en 3 volets :
Un soulagement de voir Marine Le Pen freinée dans son intention de devenir Présidente de la République, et il tire une sorte de fierté d’avoir appelé à lui barrer la route. Pour lui, son score en dessous des 35% est une chose importante.
Malgré cela, "elle recueille 11 millions de voix, c’est une banalisation du Front national qui m’inquiète, cela montre que la colère de la population est forte". Selon lui, il faut aussi tenir compte du fait que "beaucoup de personnes ont pu voter par défaut pour Emmanuel Macron, et c’est mon cas, même si nos projets sont diamétralement opposés, c’était le seul bulletin à notre disposition le 7 mai".
Enfin il estime que tout va se passer désormais à l’Assemblée Nationale, "les élections à venir vont avoir une importance très grande, encore plus s’il n’y a pas de majorité au soir du 18 juin. J’appelle et j’agis pour un rassemblement de la gauche anti-libérale, de cette gauche sociale, car avoir sur une même circonscription des candidats de la France Insoumise, du Parti Communiste, du Parti Socialiste ou encore d’Europe Ecologie Les Verts ce ne serait pas sérieux". Il accompagne ainsi le souhait de Pierre Laurent qui dès dimanche soir espérait via tweeter "qu’un accord aboutisse, un accord large, équitable et représentatif". Cet accord national est nécessaire selon André Chassaigne, allant bien au-delà de la cinquantaine de circonscriptions proposées actuellement par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
Une position qu’André Chassaigne défendra mardi à Paris lors d’une dernière réunion de groupe à l’Assemblée Nationale, puis il rentrera dans le Puy-de-Dôme pour 4 semaines et demi de campagne non-stop avec 132 réunions publiques s’attendant à avoir face à lui un candidat En Marche et un candidat de la France Insoumise.
Interrogé sur le détail des résultats dans sa circonscription, et notamment dans la commune de Saint-Amand-Roche-Savine dont il a été maire de 1983 à 2010 (avant que son fils François lui succède), il imagine que le vote pourra être très décalé, que ce ne sera pas forcément la reproduction du vote lors de la présidentielle. Là où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour et Emmanuel Macron encore plus au second, il redoute un second tour des législatives avec une triangulaire avec l’extrême droite. "Aujourd’hui on ne maitrise plus les réflexes, on n’est plus sûr de rien, il y a eu une révolution dans les têtes".