Panique dans les écoles depuis l'annonce de la suppression des emplois aidés par l'État. Cantine, garderie, ménages : ces contrats étaient très utilisés parce qu'avantageux financièrement. Conséquences : dans les écoles des petites communes, certains postes ont dû être supprimés.
Elles découvrent leur planning et les tâches qu'elles vont accomplir. Mais elles ne savent pour combien de temps. Le gouvernement veut réduire le nombre contrats aidés. Karine Nemorin ne comprend pas cette décision. Elle a même écrit au Président de la République :
"Je lui demande qu'il se mette à la place des Français, qu'il se mette à la place des pères et mères de famille qui vivent avec ces contrats aidés. Qu'il essaie à la limite de supprimer autre chose, de revoir d'autres situation, au cas par cas."
Dans cette école, trois personnes sont concernées. Leurs emplois renouvelés avant l'annonce du gouvernement sont sauvés pour l'instant. Mais ils sont en sursis.
"Si l'État supprime cette mesure et ne renouvelle pas les contrats, il est bien évident que l'on ne saurait comment faire. Il faudrait soit supprimer la garderie, soit la cantine, ou dans le pire des cas, augmenter les impôts locaux. Mais avec une telle masse salariale, ce ne serait pas possible", explique Bernard Roux, maire de Perrier.
Transformer les contrats en CDD
Autre solution pour les municipalités : transformer les contrats aidés en CDD. À Plauzat, cela coûterait 97.000 euros pour garder les 6 employés. Impossible à financer, la ville devra donc revoir à la baisse la qualité de ses services.
"On va devoir faire un planning de toutes les tâches que l'on va devoir faire, au rabais malheureusement, pour la commune. Moins de ménage à l'école, dans les salles. Le service à la cantine peut-être en une seule fois, et on verra le nombre de personnes que l'on pourra prendre", se désole Jean Desvignes, maire de Plauzat.
En quelques jours, le président de l'association des maires ruraux du Puy-de-Dôme a reçu 110 mails et de nombreux appels. Annoncée mi-août, quasiment la veille de la rentrée, cette mesure inquiète les maires :
« La semaine du 15 août et la semaine d'après, où nombres de mairies sont fermées, imaginez la réaction des collègues qui ont eu le premier coup de téléphone le vendredi matin, à deux semaines de la rentrée, pour dire "Mince, comment je vais m'organiser?". »
Ce vendredi 1er septembre, les représentants des collectivités doivent rencontrer le Premier ministre pour faire le point sur ce dossier.