A Puy-Guillaume dans le Puy-de-Dôme, un pisciculteur est installé depuis 10 ans. Mais les années de sécheresse ne lui permettent plus de vivre de son activité. Pour vivre, il est obligé d’avoir un deuxième travail.
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C'était un rêve d'enfant. Gaëtan Bruchet a toujours voulu être pisciculteur. Il y a 10 ans, il a trouvé cette exploitation à Puy-Guillaume dans le Puy-de-Dôme. Il s'est lancé plein d'espoir. Mais la sécheresse vient changer ses plans. Pas assez d'eau, plus assez oxygénée, l'année dernière il a perdu 4 tonnes de poissons. Il a dû investir pour garder la tête hors de l'eau. Il explique : « On a installé des pompes de recyclage. Quand l’eau arrive en fin de pisciculture, on la remonte en tête pour tourner sur un circuit semi-fermé, avec le peu d’eau qui arrive de la rivière ».
De gros sacrifices
Des travaux qui, ajoutés aux systèmes d’aération, se montent à 15 000 euros d’investissement. Gaëtan Bruchet ne s'est pas versé de salaire depuis deux ans. Il souligne : «
L’année dernière il y a eu une grosse remise en question avec beaucoup de pleurs, de désespoir. On se demandait comment payer tout ce que l’on a à payer. Il y a plein de questions comme ça qui nous travaillent et après il faut trouver des solutions. On se dit qu’on a une famille, avec des enfants et que ce n’est plus viable. Il faut arriver à trouver quelque chose d’autre qui puisse apporter un avenir à nos enfants ».
Un deuxième travail
Alors le pisciculteur a décidé de prendre un deuxième travail. Il vient d'ouvrir un magasin bio à quelques kilomètres de sa pisciculture, à Thiers. Il indique : «
Ca a permis d’avoir des revenus supplémentaires et même principaux maintenant pour arriver à payer la maison, les crédits. La pisciculture ne le pouvait pas à cause de la sécheresse ». Entre ces deux emplois, Gaëtan Bruchet cumule plus de 80 heures par semaine : le prix pour continuer à vivre sa passion.