Dépaysement assuré. Découvrez le puy de Côme, joyau volcanique près de Clermont-Ferrand, et explorez ses sentiers préservés lors d’une randonnée pittoresque.
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C’est une balade qu’on peut faire sans trop de difficultés. À une vingtaine de kilomètres seulement de Clermont-Ferrand, le puy de Côme attend les randonneurs. Il est interdit de grimper jusqu’à son sommet. En marchant, on peut faire le tour du volcan. Lolei Martin, garde nature au Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, explique : « On va passer par une hêtraie, ensuite découvrir une zone d’estive plus ouverte et on retournera par un sous-bois, sur un sentier jalonné par des charbonnières. C’est un circuit qui a été réaménagé cette année ».
Une hêtraie à traverser
Au début de la balade, on passe près de l’ancien sentier. Lolei Martin indique : « On a choisi de le fermer pour préserver le milieu. On est dans une hêtraie et il y a plein de prêles. On l’a fermé pour que les prêles puissent recoloniser ». C’est tout l’enjeu de ce site, concilier tous les usages en préservant le milieu naturel. Les arbres sont assez remarquables. « C’est une hêtraie à tendance sapinière, de montagne. On y trouve des espèces caractéristiques comme le pic noir, qui vient creuser sa loge dans les hêtres, afin de nicher. Ces arbres ont entre 50 et 100 ans » souligne la garde nature.
Un ancien chemin tracé par l'érosion
Un peu plus loin, le paysage s’ouvre. Lolei Martin précise : « On va avoir un super point de vue sur le puy de Clierzou : on le reconnaît bien, avec son dôme plat ». Puis, il y a une déviation : « On entre sur le sentier qu’on a rouvert. Il permet de contourner l’estive. Dans le paysage, il y a une cicatrice. Il s’agit d’un ancien chemin qui était emprunté par les randonneurs. Comme on a des sols qui sont très fragiles, lorsqu’on marche souvent, cela enlève la végétation. L’eau s’infiltre et cela érode. Cela fait une sorte de grosse ravine. Elle a été restaurée avec de la noisetière et des seuils afin de limiter cette érosion ».
D'anciennes marmites sur le sentier
Il est interdit de monter au sommet du puy de Côme. Lolei souligne : « Il y a un portail qui permet au berger de monter avec son troupeau, pour pâturer le sommet durant l’été ». Sur le chemin, on peut croiser des marmites : « Ce sont des charbonnières. Dans ces marmites, on faisait le charbon anciennement. On faisait un feu de bois à l’intérieur, avec un couvercle et une cheminée, et on laissait le tout se consumer jusqu’à la fabrication du charbon. On en faisait un peu partout dans la forêt, avec le bois de hêtre ».
Pour le puy de Côme chaque versant est différent. On finit par un tapis d’ail des ours. La balade est un beau cheminement, avec un nouveau circuit balisé et à respecter.