Municipales à Riom (Puy-de-Dôme): avant le second tour, ce qu’il faut retenir du débat diffusé sur France 3 Auvergne

A Riom dans le Puy-de-Dôme, il n’y aura plus que deux listes pour le second tour des élections municipales le 28 juin. Les candidats ont débattu vendredi 19 sur le plateau de France 3 Auvergne.
 

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A Riom dans le Puy-de-Dôme, après le scrutin du premier tour des élections municipales le 15 mars 2020 où l’on avait compté 4 listes, elles ne seront plus que 2 après la longue coupure de 3 mois et demi imposée par la crise du coronavirus Covid 19.

  • La liste "RASSEMBLES POUR RIOM" de Pierre Pécoul, divers droite, avait recueilli 41,54 % des voix
  • Charles Brault dirigeant la liste d’union de la gauche "RIOM COLLECTIVEMENT" avait obtenu 31,41 des voix
  • Avec "UN NOUVEAU SOUFFLE POUR RIOM" le divers gauche Boris Bouchet en avait obtenu 19,56 %

Ces deux listes ont fusionné pour créer la liste d’union de la gauche "Riom Collectivement, pour un nouveau souffle" conduite par Charles Brault, Boris Bouchet prenant la 3ème place.

  • Portant les couleurs de LREM, Marc Conçu, "RIOM + QU’UNE VILLE"  avait collecté 7,47 % des suffrages.

Une campagne sous tension

C’est Charles Brault qui le premier revient sur certains évènements qui ont ponctué l’entre-deux tours. "Un courrier d’un directeur d’une école privée invite à voter pour Pierre Pécoul. Je voudrais rassurer les électeurs et les électrices riomois, dans ce courrier adressé aux parents d’élèves il est annoncé que la nouvelle municipalité si j’étais élu ne soutiendrait pas l’école privée. Je voulais rassurer les électeurs et les électrices riomois, nous soutiendrons toutes les écoles comme le cadre légal nous le permet. Et je voudrais avoir l’avis de Monsieur Pécoul sur ce courrier, ça me parait assez bizarre quand on connait les relations que vous entretenez avec le directeur de l’école privée".

Pierre Pécoul lui répond : "Je n’entretiens pas de relations spéciales avec le directeur de l’école privée. Aujourd’hui je crois que le directeur de l’école privée a fait état d’une situation qui lui parait préoccupante, puisque quand on voit sur les différents sujets qui ont été traités sur les écoles privées tout au cours du mandat il y a quand même des gens qui font partie de votre liste qui ont manifesté leur désaccord pour continuer de verser la subvention aux écoles privées. Il a alerté les parents d’élèves, c’est son droit. Moi je ne suis pas le directeur de l’école privée, il est un grand garçon, je crois qu’il a prouvé qu’il était capable de gérer une école, c’est une fierté pour la ville de Riom l’école Notre-Dame comme les écoles publiques".

Charles Brault poursuit : "Ce qu’on peut remarquer pendant ces 3 mois c’est qu’il a manqué quelque chose à Riom : ce qui n’a pas été construit pendant ces 3 ans à Riom, c’est la relation de proximité. On sait qu’il y a beaucoup de personnes âgées qui n’ont pas été assistées, accompagnées pendant cette période. On sait que Monsieur Pécoul plutôt que de les accompagner a préféré parler du couvre-feu, ce qui a fait halluciner tout le monde, la Préfète en premier qui lui a refusé et puis il y a la problématique des masques. De nombreuses communes de cette taille ont réussi à avoir les masques 3 semaines avant la ville de Riom, par exemple la ville d’Issoire. On peut s’étonner que Monsieur Pécoul n’ait pas réussi à construire cette relation de proximité qui permettait de protéger les Riomois".

Pierre Pécoul lui répond alors : "Monsieur Brault, vous êtes mal placé pour dire ça, les masques, vous avez été volontaire pour les distribuer. Les 3 semaines de retard sont imputables à nos fournisseurs. Nous n’avons pas pu les avoir. Monsieur Barraud (à Issoire, ndlr) a peut-être eu la possibilité d’avoir des fournisseurs qui ont pu fournir. Nous, nous avons commandé en temps voulu. Vous avez fait des photos sur le quartier où vous deviez les distribuer, les gens ne les ont pas eus. Il doit vous en rester dans le coffre de votre voiture ! Si vous pouvez me les rendre, ça serait sympa que je puisse les donner aux gens".

L’échange se poursuit  avec la réponse de Charles Brault : "Puisque vous voulez continuer sur les masques, on peut parler des masques de la Région que vous distribuez à votre permanence".

"Vous voulez qu’ils restent dans les cartons ?" l’interroge Pierre Pécoul. "Ça ne me paraît pas très normal qu’en tant que candidat vous distribuiez des masques à votre permanence", réplique Charles Brault. Et Pierre Pécoul de conclure cet échange par : "Je vous ai sollicité pour vous demander si vous aviez des besoins en masques, vous n’avez jamais répondu, vous avez été absent pendant 3 mois".

La sécurité, une question de la campagne à Riom

Pour revenir aux projets des deux candidats, le débat se porte sur la sécurité dans la ville.

L’analyse de Pierre Pécoul c’est qu’il y a "Un problème de sécurité à Riom, on voit le soir dans les rues des gens qui errent, trainent, il faut trouver une solution. Il faut ramener les moyens de vivre correctement et profiter de la vie. Le problème est surtout des incivilités qui font qu’aujourd’hui la population est agacée par ce genre de choses".

Pour Charles Brault : "C’est fondamental, il ne peut y avoir de vie heureuse sans sécurité. Le premier point, c’est la sécurité routière, à Riom on roule beaucoup trop vite dans certaines rues. Deuxième point, le commissariat de police ; contrairement à ce que Monsieur Pécoul met dans sa profession de foi, il n’a rien fait pendant 6 ans pour redévelopper les effectifs du commissariat de police. Il nous annonce que ça va augmenter, il n’a strictement rien fait. S’il y a bien quelqu’un qui a fait quelque chose, c’est la députée Christine Pirès-Beaune. Et enfin le dernier point c’est les caméras de vidéo protection, l’objectif de Monsieur Pécoul, c’est d’en installer 90 à Riom. A Clermont, il y en a 80, on ne va pas devenir le paradis de la vidéo protection. Quand je parle de sécurité, c’est un prisme global, je parle de prévention jusqu’à la sanction. Evidemment l’argent je le mettrai sur quelques caméras de vidéo protection qu’on peut installer à des endroits stratégiques supplémentaires, mais surtout sur une politique éducative, sur une politique de prévention et là-dessus il y a de gros besoins à Riom".

Pierre Pécoul lui répond : "Vous devriez interroger les gens des quartiers équipés de caméras. Ils se sentent plus en sécurité. Les caméras permettent d’élucider quand même quelques problèmes que nous avons connus ces derniers temps sur la ville de Riom. Il y a 6 mois vous étiez absolument contre les caméras, aujourd’hui je les vois dans votre programme. On va peut-être mettre avec parcimonie quelques caméras, il y a des études qui ont été faites".

Comment réhabiliter les anciennes prisons ?

Fermés depuis plusieurs années, le centre de détention et la maison d’arrêt doivent accueillir de nouvelles activités. Là, les avis divergent aussi.

Pour Charles Brault : "On a de nombreuses associations qui s’engagent là-dedans, mais on doit aller plus loin en particulier avec une visée pour les personnes défavorisées. Donc ce pôle social accueillera une épicerie solidaire, des ateliers pour les anciens, une ressourcerie… Si on veut aborder le sujet des friches sur Riom, il faut aller plus loin sur le sujet de l’attractivité de la ville. Elle va se voir par exemple à travers l’aménagement des boulevards qui va nous permettre d’avoir du bien-vivre en ville et de redévelopper des emplois en ville. L’aménagement de la ville date des années 80, c’est le programme de Monsieur Pécoul. Ce qui est important pour moi, c’est de se projeter plus loin et c’est l’enjeu de la transition écologique, les mobilités douces".

Pour les anciennes prisons, Pierre Pécoul a un autre projet : la création d’un parking, d’un espace muséal et l’installation d’une partie des services de la ville. "A propos de l’allusion aux années 80, je ne peux pas laisser dire ça" réplique-t-il. "La ville est très attractive, la preuve 450 personnes de plus, des commerces florissants malgré la crise que nous avons connue, de nouveaux commerçants qui vont démarrer leur activité dans les jours qui viennent. Nous faisons tout pour les commerces du centre-ville. Si nous voulons ramener de l’activité dans le centre-ville, il faut réaménager les friches pénitentiaires et aller plus loin, réhabiliter les logements qui sont insalubres, redonner de l’activité et créer de l’emploi dans le centre-ville".

 

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