Les salariés de l’usine Seita – Impérial Tobacco de Riom bloquent l’usine pour faire pression sur la négociation du plan social. Pour sauver leurs emplois, ils proposent la création d’une SCOP.
L’usine d’Impérial Tobacco à Riom, autrefois dans le giron de la Seita est à l’arrêt depuis un mois et depuis le lundi 22 mai, tous les accès sont bloqués, il n’y a plus aucune entrée ou sortie de produits. Les salariés veulent peser sur les négociations du plan social qui découle de la décision de fermeture de l’établissement alors qu’une réunion sera organisée ce mardi après-midi à Paris entre direction et syndicats.
"Ils nous proposent 1,5 (mois) par année d’ancienneté" explique devant le barrage de palettes en feu Ludovic Gotiaux, délégué syndical CGT "et nous on voudrait qu’ils nous donnent une base de 50 000 euros plus 1,1 (mois) par année d’ancienneté ; ce qui fait que ça ferait un peu pour tout le monde, à savoir que les gens qui n’ont pas d’ancienneté et ceux qui ont 10 ans d’ancienneté à la sortie touchent la même chose, ce qui nous donne un minimum de 40 000".
Dernières propositions de la direction en fin de journée : 40 000 euros d'indemnité de licenciement pour tous plus un mois de salaire par année d'ancienneté. La possibilité d'un départ en pré-retraite jusqu'à 10 ans avant l'âge légal et une enveloppe de formation de 8 à 15 000 euros par salarié. Un CCE doit se réunir mardi prochain.
De l’argent qui pourrait être investi dans une SCOP, une société coopérative qui continuerait à fabriquer des cigarettes à partir de tabac français. Le projet a été présenté la semaine dernière aux salariés puis aux élus. Il sera mis sur la table dès ce mardi après-midi.
"Si on reprend en baissant les marges de 30% on arriverait à sortir 20% de marge pour travailler pour que l’amorçage de notre SCOP voit le jour et continue à vivre" explique un autre délégué syndical CGT Fabrice Faitout.
L’usine abriterait 5 lignes de productions au lieu de 13 et permettrait de reprendre 180 salariés sur 239. La direction dit vouloir demander l’évacuation du site car la sécurité ne serait plus assurée.
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