Plus de 3 ans après la fermeture de l’entreprise Elba située à la Monnerie Le Montel, près de Thiers, 49 salariés ont engagé une procédure aux Prud'hommes. Ils n’ont toujours pas reçu leurs indemnités prévues par le plan social. La décision sera rendue le 19 octobre.
En 2014, malgré la résistance des 64 salariés d’Elba, le groupe papetier Hamelin décidait de fermer son usine située près de Thiers (Puy-de-Dôme) au nom de la compétitivité. Aujourd’hui, une partie des anciens salariés a engagé une procédure aux Prud'hommes car ils attendent toujours leurs indemnités prévues par le plan social. Leur dossier a été examiné par le Conseil mercredi 6 juillet.
Roger Duzelier a été conducteur de machines chez Elba durant 29 ans. Aujourd'hui, il n'a toujours pas reçu les 17 000 euros promis par le plan social et il ne comprend pas ce retard. « Ce sont des sommes qui étaient prévues dans le PSE, ce genre de choses a bien été budgété. En fermant 3 sites en France, il y a bien eu un projet prévu pour cela. Pourquoi on ne nous a pas donné nos indemnités ? », s’étonne cet ancien salarié d’Elba.
"La société Elba n'a pas tenu parole"
49 salariés demandent des comptes à leur ex-employeur, leader français des fabricants de cahiers. Leur avocat dénonce les astuces juridiques du groupe Hamelin.
« Les salariés s’étaient battus juridiquement pour avoir un plan correct, enfin « le moins pire possible », et une fois qu’il a été signé la société a tout simplement décidé de ne pas respecter sa parole. En se plaçant en situation de dépôt de bilan », explique maître Maître Jean-Louis Borie.
Le Conseil de Prud’hommes rendra sa décision le 19 octobre. Au-delà des sommes qu'ils espèrent récupérer, les anciens salariés d'Elba voudraient tourner la page après toutes ces années de procédure.