Il y a différents moyens de célébrer la mémoire de nos morts à la Toussaint. À Thiers, dans le Puy-de-Dôme, une mercière a décidé de transformer les vêtements des disparus en nounours. Un moyen de garder une trace pleine de tendresse de nos êtres chers.
Après le décès d’une personne qui nous est cher, faire son deuil est toujours une étape difficile. Comme pour la petite fille d'Antoine et Etiennette. Ces deux amoureux ont vécu ensemble pendant 60 ans, avant qu’ils ne décèdent il y a 3 ans. Avec leurs vêtements, Carole, leur petite-fille, a donc décidé de faire confectionner deux nounours. « Le nounours ça représente plein de tendresse, plein de câlin, évoque Carole Vinçont. Ce qui représente bien mes grands-parents. C’est une manière douce de recycler leurs vêtements. Au lieu d’avoir une chemise et un pantalon dans un placard, Marie fait de la magie avec ces vêtements. Elle redonne vie à des bouts de tissus. C’est une belle manière de penser à eux et de les garder proches de nous ».
C’est toujours de la joie et de l’émotion parce qu’ils voient toujours la personne dans ce petit nounours
Marie Blaisel-Châtelet, mercière à Thiers
Celle qui a eu cette idée, c’est Marie Blaisel-Châtelet, mercière à Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Cela fait 20 ans maintenant qu'elle transforme les vêtements des défunts. « C’est du respect pour la personne, même si je ne la connais pas. En plus, je pense qu’il serait content. Les gens sont aussi contents, ils pleurent généralement, mais ce sont des larmes de joie. Il n’y a pas ce côté glauque dans les nounours. C’est toujours de la joie et de l’émotion parce qu’ils voient toujours la personne dans ce petit nounours ». Une grande sensible qui a fait son premier ours à la mort de son frère. Passionnée, d’ours pour la tendresse qu’ils dégagent, cette couturière aide à dire adieu aux disparus tout en douceur. En 20 ans de couture, Marie Blaisel-Châtelet en a bâti des oursons car elle transforme tous les vêtements qui ont compté dans une vie et pas seulement ceux des défunts.
