Le Tour de France est un événement populaire regardé par la planète entière. Cette année, il a sillonné une partie du Puy-de-Dôme et de l’Allier. Mais à l’heure du réchauffement climatique, la course, sa caravane publicitaire et les spectateurs ont un impact sur l’environnement.

Le Tour de France vient de passer près de quatre jours sur les routes du Puy-de-Dôme et de l’Allier. Un événement populaire regardé dans toute la France, et dans le monde entier. Mais à l’heure des préoccupations environnementales et du réchauffement climatique, la question du bilan carbone de la célèbre course cycliste se pose. Le Tour de France c’est : 3 405 kilomètres, 176 coureurs, 500 accompagnants, au total 150 véhicules et 10 millions de petits cadeaux distribués.

Plus de 216 000 tonnes de carbone

Selon l’organisation, en 2022, la manifestation dans son ensemble, a rejeté dans l’atmosphère l’équivalent de 216 338 tonnes de carbone. À titre de comparaison, selon l’ADEME : une tonne de carbone représente l’équivalent d’un aller simple Paris - New-York ou trois allers retours Paris – Marseille en avion pour une personne. Selon l’organisation du Tour de France, le bilan carbone est de 37 % moins important qu’en 2013. « Ça fait de nombreuses années que l’on travaille là-dessus notamment avec nos véhicules électriques, explique Christian Prudhomme, directeur du Tour de France. Sur la totalité des véhicules de l’organisation, ils sont soit 100 % électrique soit hybride. Pour la première fois, cette année, on a des camions en bio-carburant, ça n’était pas le cas les années précédentes. On a cette volonté d’avancer toujours, avec par exemple cette absence de plastique. Il y a quelques années, on a supprimé les plastiques lorsqu’on avait un t-shirt. Aujourd’hui ça va plus loin que la réglementation, par exemple les fameux bonbons Haribo, les plus distribués sur le Tour avec un million de paquets. Aujourd’hui, ils sont en papier et non plus en plastique. On va continuer dans cette voie, mais tout le monde doit le faire, y compris les médias qui viennent nous voir ».

Du greenwashing pour le Tour de France ? 

Pourquoi ce léger agacement de l’organisateur du Tour ? Peut-être parce que certains voient dans ses efforts un simple camouflage du greenwashing : de l’éco-blanchissage ou encore du verdissage en bon français. « Expliquer que les goodies sont recyclables, c’est clairement du greenwashing, évoque Thomas Bourgenot, porte-parole de Résistance à l’agression publicitaire. Le recyclage n’est pas neutre du tout, il faut recycler, mais des objets qui sont consommés et pas des objets qui sont distribués comme ça, sans savoir où ça va. La caravane publicitaire n’est pas quelque chose de vertueux de base. Il y a des annonceurs qui sont très proches du monde de la voiture, il y a un consultant automobile, il y a des pneus, il y a un pétrolier. Si on veut valoriser le vélo, ce serait mieux d’avoir des annonceurs avec des vélos et qui circulent à vélo plutôt qu’en véhicules motorisés ».

Dans ce bilan carbone du Tour de France, les spectateurs ont aussi leur responsabilité, à l’exception de ceux qui viennent à pied ou encore mieux à vélo.

Propos recueillis par Pascal Franco

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