Les séniors féminines du Puy Foot se sont qualifiées pour les quarts de finale de la Coupe de France. Elles affronteront le PSG, le 14 février. Leur qualification a été suivie de près par celle de l'équipe masculine. Un exploit pour ces deux clubs en troisième division.
"Et aujourd’hui ! On a joué ! Et on a gagné !" Ca, c’est l’effet "Coupe de France" : un booster d’énergie, de confiance et de cohésion pour les séniors féminines du Puy Foot, qui se préparent à affronter le PSG à domicile en quart de finale, le 14 février. Après s'être qualifiées en l'emportant contre le Stade de Reims, fin janvier, l'euphorie perdure après une victoire contre Clermont, lors d'un derby en troisième division, dimanche 4 février.
"Quand on a les occasions, faut les mettre ! Si on se met à l'abri, il n'y a pas de match (...) Félicitations c'était très bien ! ", encourage dans les vestiaires Pierre-Yves Thomas, entraîneur de l'équipe féminine du Puy Foot, à la fin du derby. Juste après l'équipe féminine, l’équipe masculine du Puy Foot 43, également en troisième division, a aussi réussi à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France.
Jongler entre le travail et la passion
Parmi les piliers de l'équipe, Marion Romanelli et Coralie Arcis sont les doyennes de l’effectif. À presque trente ans, elles doivent jongler entre le travail et leur passion. Quand elle n'est pas sur le terrain, Marion est kinésithérapeute.
"Je suis ici à mi-temps : quand le matin je suis au club, l'après-midi je suis en cabinet en libéral", explique-t-elle. L'équilibre est parfois difficile à trouver : "L'hiver, comme il fait froid avec les terrains gelés, les séances sont un peu plus tard, ça ne me laisse pas beaucoup de temps (...) pour faire les soins, c'est dommage", raconte-t-elle.
Formée au football club de Montpellier, elle a joué première division avant de rejoindre le Puy Foot. Mais gérer ses études et le sport à haut niveau a été difficile, au point de raccrocher un temps les crampons.
Une multitude de sorties, d'arrêts et deux tirs au but stoppés. ✋🥅
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Un petit club "familial"
L'aventure des bleues ciel, c’est inédit pour elle : "On est en troisième division c'est un petit club familial, c'est pas pro, je le vis totalement différemment. En parallèle avec les gars on est en train de faire un trop bon parcours aussi ! Cette année, c'est complètement fou", se réjouit-elle.
Coralie, elle, est surveillante dans un collège du Puy-en-Velay depuis cinq ans : "C'est bien parce que je finis tous les soirs à 18 heures, donc à 19 heures, je peux aller m'entraîner".
Elle a aussi les week-ends et les vacances scolaires pour s'entraîner. Le foot rythme sa vie : elle entraîne la section foot du collège avant d'aller à son entraînement. Transmettre sa passion, c'est une évidence : "J'ai essayé la danse, j'ai essayé la gym, ça ne l'a pas fait. J'ai essayé le foot à l'âge de 8 ans, et là ça a matché", se souvient-elle.
Avec le recul, le foot ça fait partie de ma vie et je pourrai pas m'en passer !
Coralie Arcis, joueuse du Puyfoot 43
Marion, c'est le lien entre les équipes féminines et masculines. Elle intervient comme aide médicale lors des matchs des garçons et elle a un regard lucide sur les deux équipes qui font la une des journaux pour la Coupe de France.
Le Quart de finale de @coupedefrance 𝗟𝗲 𝗣𝘂𝘆 🆚 𝗣𝗦𝗚 se jouera le mercredi 14 février à 14h30 au Stade Massot. 📅
— Le Puy Foot 43 (@lepuyfoot) January 31, 2024
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Côté garçons, c'est la gagne à tout prix : "On voit à leur tête quand ils gagnent et quand ils perdent. Côté filles, "On a très bonne ambiance, on s'entend super bien. Notre force c'est la jeunesse, la bonne ambiance, la bonne cohésion et des qualités individuelles", estime-t-elle.
Face au PSG, Marion et Coralie vont vivre à fond avec leur équipe le quart de finale de la Coupe de France. Le reflet prestigieux de leur engagement. La rencontre aura lieu à domicile le 14 février au stade Massot, à Espaly-Saint-Marcel (Haute-Loire).