Connaissez-vous le lac Chauvet ? Situé dans la région du Sancy (Puy-de-Dôme), sur la commune de Picherande, petit frère du lac Pavin, il offre une grande diversité de paysages.
Sur la commune de Picherande (Puy-de-Dôme), se cache un trésor : le lac Chauvet, lac volcanique entouré d’estives et d'une forêt. Il faut cheminer sur le GR4, au départ d’Egliseneuve-d’Entraigues en direction de Picherande, pour le découvrir. Elodie Mardiné, chargée de mission au parc naturel régional des volcans d'Auvergne, décrit le parcours : « On va arriver sur le haut du lac Chauvet, traverser une hêtraie qui borde le lac. On va découvrir le lac et les estives voisines. Ensuite, on arrivera vers la tourbière de la Barthe pour finir à la cascade de la Barthe. »
Un lac bordé par la forêt
La balade commence par une immersion dans la forêt qui borde le lac : « On est au cœur de la hêtraie, qui est l’habitat forestier par excellence à cette altitude, parfois mélangé avec des sapins. Cette forêt typique permet d’avoir toute la biodiversité associée. On trouve une grande diversité de mousses, on a même des champignons. Quand on regarde bien les lichens, il y en a une grande variété. On en a des très fins, d’autres qui font des barbes, des vésicules… Ce sont des marqueurs de la qualité de la forêt, de l’air, de l’humidité ambiante… Ils se développent sur des arbres assez âgés, il faut du temps pour qu’ils s’implantent », explique Elodie Mardiné.
Une importante biodiversité
Un ruisseau principal alimente le lac, petit frère du lac Pavin : « C’est ce qu’on appelle un maar, un lac issu d’une explosion volcanique. Il est circulaire, entouré pour moitié par la forêt qu’on a traversée et pour moitié d’estives qui accueillent des vaches pendant l’été. Il est particulièrement profond », indique Elodie Mardiné. En effet, le lac Chauvet descend à plus de 80 mètres de profondeur. « Il n’est pas aussi profond que le Pavin, ni aussi récent et il a une moindre réputation mais il est moins fréquenté. » Il est en revanche prisé de visiteurs bien particuliers : « On a une épreinte de loutre, c’est le nom qu’on donne aux crottes des loutres. On les reconnaît au nombre de morceaux de carapaces. Elle a sans doute mangé pas mal d’écrevisses et quelques poissons. La loutre passe au lac Chauvet », raconte Elodie Mardiné.
La cascade de la Barthe
Plus loin sur le sentier, un relief doux se trouve à l’interface de 3 régions naturelles : le Cézallier et ses plateaux qui partent vers l’est, l’Artense granitique vers le bassin de la Dordogne et, au loin, le massif du Sancy. Dernière étape, la cascade de la Barthe, décrite par Elodie Mardiné : « Elle est majestueuse, elle doit faire 30 mètres de haut. Elle est alimentée par le ruisseau du Neuffonds. Il s’appelle comme ça, car neuf sources l’alimentent. » Le circuit de randonnée au départ d’Egliseneuve-d’Entraigues dure environ 2 heures, pour une boucle de près de 7 km.
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