Qui sont Pascal Fauret et Bruno Odos?

Pascal Fauret et Bruno Odos sont donc rentrés en France, après un voyage rocambolesque depuis la République dominicaine où ils risquaient 20 ans de prison pour trafic de drogue. Mais qui sont-ils? Deux anciens pilotes de chasse reconvertis dans le civil. 

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"On était des gens normaux et du jour au lendemain, on est dans le grand banditisme", s'insurgeait en février Sabine Fauret, l'épouse de Pascal Fauret qui vit à Saint-Cyr-au-Mont-d'or (Rhône). Celle dont la vie a basculé, en mars 2013, avec l'arrestation de son mari et de Bruno Odos sur le tarmac de Punta Cana, est passée elle aussi par la Marine nationale.

Pascal Fauret, visage rond et épaules larges, s'y est engagé comme élève-pilote à 18 ans. En 1985, il obtient la "qualification nucléaire" sur Super-Etendard et le grade de Lieutenant de Vaisseau en octobre 1991. Il effectue diverses missions au Liban, dans le Golfe, à Ormuz et dans l'ex-Yougoslavie.

Médaille d'Or de la Défense nationale, il reste dans la Marine jusqu'en 1997 où il finit commandant en second - commandant de bord, avant d'entamer une carrière dans le civil puis l'aviation d'affaires. En juin 2012, il entre chez SN THS à Bron (Est lyonnais), la société qui a affrété le Falcon 50 intercepté en République dominicaine avec à son bord 680kg de cocaïne.

Son copilote Bruno Odos, marié et père d'une famille qui vit dans le Vercors, cheveux grisonnants et visage plus émacié, a officié dans la Marine de 1981 à 1990, puis dans l'Armée de l'Air jusqu'en 1999, avant de se reconvertir dans l'aviation privée l'année suivante, au Bourget, à Mérignac (Gironde) puis à Bron.

Diplômé chef de patrouille de Mirage 2000N, il est affecté en août 1992 dans l'escadron de chasse de la BA 116 de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) à la mise en oeuvre de la dissuasion nucléaire. Il effectue aussi deux détachements en ex-Yougoslavie et reçoit également la médaille d'Or de la Défense nationale.

Deux pilotes qui "ont exposé leur vie pour la France" en portant l'arme nucléaire dans leurs avions et qui "en aucun cas ne sont des trafiquants de drogue", dit un de leurs avocats, Me Jean Reinhart.

Des liens très forts dans l'Aéronavale

Dès leur arrestation, une association a été constituée autour de Philippe Henneman, un commandant de bord d'Air France passé par les porte-avions et témoin de mariage des Fauret qu'il a connus dans l'armée. Sur un blog au début de l'affaire, M. Henneman évoquait "ces belles années passées à naviguer au sein d'une confrérie qui (...) reste exceptionnelle par la solidarité indéfectible de ses membres. Je n'oublie pas l'armée de l'air, dans laquelle Bruno a passé la deuxième partie de sa carrière et où il compte aussi de nombreux amis. C'est à cette solidarité que nous faisons appel aujourd'hui."

Solidarité qui a peut-être joué dans leur fuite rocambolesque des Caraïbes, deux ans et demi plus tard.
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