Le Parquet de Grenoble a classé sans suite l'enquête portant sur les accusations de pédophilie à l'Institut Médico-Educatif de Voiron. Des familles et associations ont l'intention de déposer de nouvelles plaintes en se portant partie civile pour déclencher une instruction judiciaire.
Ce n'est pas vraiment une surprise, mais la déception est là pour les familles. Elles se battent depuis plus d'un an pour faire aboutir leurs plaintes concernant des actes présumés de pédophilie sur neuf enfants handicapés. Aux yeux des associations, le classement sans suite découle de la nature même du dossier.Les enquêteurs ne sont pas formés aux interrogatoires des enfants handicapés. Les enregistrements devraient être revus avec des professionnels spécialisés."
affirme Ghislaine Lubart, présidente de l'association Envol Isère Autisme. Mais selon le Procureur de Grenoble, l'enquête a été menée en bonne et due forme. Ni les auditions, ni les examens médicaux et psychologiques n'ont pu étayer les accusations portées à l'encontre de trois éducateurs de l'Institut Médico-Educatif de Voiron.
Les familles veulent déposer de nouvelles plaintes en se portant parties civiles. Pour déclencher, malgré le classement sans suite, l'ouverture d'une information judiciaire.
Reportage Xavier Schmitt et Florine Ebbhah
Intervenante : Ghislaine Lubart
Présidente association Envol Isère Autisme