Une augmentation de plusieurs degrés en Auvergne-Rhône-Alpes : c'est ce que projette Météo-France à travers différents scénarios de réchauffement climatique. L’économie de montagne, les agriculteurs et les métropoles seraient les premiers touchés.
Plus de journées chaudes, moins de journées de gel : le réchauffement climatique va se poursuivre au cours du XXIe siècle en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est une certitude. Mais Météo-France nuance ces simulations en détaillant sur son application ClimatHD plusieurs scénarios avec ou sans politique « climatique », car des actions des pouvoirs publics et des entreprises pourraient avoir un effet sur le nombre de degrés en plus.
Néanmoins, même dans les scénarios de stabilité, voire de neutralité des émissions carbones, la région doit se préparer à dépasser les normales saisonnières enregistrées. Pire, selon un scénario d'inaction totale sur l'émission de gaz à effet de serre, le réchauffement pourrait atteindre 4°C à l'horizon 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005, voire plus dans les massifs alpins.
Moins de neige, des sols plus secs et des pics de chaleur accrus dans les métropoles
Les Alpes et le Massif central seraient ainsi les premières victimes du changement majeur de climat annoncé. En effet, "la limite pluie-neige risque d'augmenter en altitude, allant progressivement vers les 2000 mètres", selon Alain Brisson, climatologue à Météo France. Plus globalement, c'est l'économie de la neige qui en souffrirait.
Autre conséquence de chutes de neige plus limitées, des cours d'eau moins alimentés et un assèchement des sols beaucoup plus marqué en toute saison. Les agriculteurs seraient ainsi directement concernés par des sécheresses durables.
Bientôt des étés à 45° à Lyon, Clermont-Ferrand ou Grenoble ?
Les grandes métropoles ne sont pas en reste : la température moyenne pourrait monter bien au delà des 4 degrés annoncés au niveau régional pour la fin du siècle. A Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble ou Saint-Etienne, les maxima pourraient frôler les 50 degrés en cas de canicule, notamment si le trafic automobile reste le même et les nombreux bâtiments en zone urbaine continuent à emmagasiner de la chaleur.En attendant, les experts et climatologues de Météo France mettent régulièrement les données et scénarios en jour, avant que les projections ne deviennent bientôt réalité.