Dans cet aéroclub isérois, les élèves apprenent à manier l'autogire, un Ultra Léger Motorisé qui ressemble à s'y méprendre à un hélicoptère. Sauf que cet appareil, inventé avant l'essor des hélicoptères, est bien plus maniable.
Connaissez-vous l'autogire ? Ce frère espagnol de l'hélicoptère revient depuis quelques années à la mode. Inventé en 1923, il reste encore d'une étonnante simplicité.
© Grégory Lespinasse.
"C'est fabuleux parce que contrairement à l'hélicoptère qui tire de l'air par le dessus pour le pousser en-dessous, explique Christelle Pailloux, instructrice d'ULM, nous au contraire on va s'appuyer sur l'air comme une aile d'avion et on va être propulsé par l'hélice derrière, ou alors on va pouvoir descendre à la verticale comme un hélicoptère."
Reportage de Grégory Lespinasse, Jean-Pierre Rivet et Lisa Bouchaud.
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Intervenants: Christelle Pailloux, Instructrice ULM; Didier Eymin, Elève et passionné d'autogire
C'est un véritable retour que fait l'autogire depuis quelques temps. Car à son invention, l'autogire s'est vite montré plus stable que l'hélicoptère, dont les balbutiements remontent au XIXe siècle. Mais lorsque les Allemands réusissent pendant la Seconde guerre mondiale un hélicoptère militaire viable, le pauvre autogire tombe en désuétude.
Mais pour des passionnés, comme Didier Eymin, ce petit bolide est surtout un formidable mélange des genres. "Je trouve que la grande spécificité de l'autogire, c'est ce compromis entre la maniabilité et la vitesse de vol. On peut voler raisonnablement à 130, 140 km en croisière, donc ça permet de se déplacer, et d'un autre côté c'est un véritable jouet. On peut jouer avec le relief.""
Et surtout, ne l'écrivez pas "autogyre". Cette orthographe-là n'est pas reconnue par l'Académie française.