REPLAY. Partez à la découverte du Grésivaudan, entre ciel et terre

C’est une large vallée dans laquelle coule l’Isère. Une vallée frontière entre plusieurs univers : les grandes agglomérations de Grenoble et Chambéry, les sommets escarpés de la chaîne de Belledonne, et les falaises de la Chartreuse. Bienvenue dans le Grésivaudan.

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Imaginez ce paysage. À l’est : la chaîne de Belledonne et ses sommets approchant les 3000 m. Au centre, une large vallée se finissant au cœur d’une des plus grandes agglomérations de la région Auvergne-Rhône-Alpes. À l’ouest : des falaises infranchissables protégeant le massif de la Chartreuse. Nous sommes dans le Grésivaudan.

Et au milieu coule une rivière…

Au commencement, il s’agissait d’un glacier. Un immense glacier qui écrasait la vallée de ses milliers de mètres d’épaisseur. Au point d’en niveler le fond, parfaitement plat, et de laisser place à un lac qui l’enrichit de ses sédiments et dépôts alluvionnaires. Puis les temps ont changé. L’Isère s’est mise à serpenter au gré de ses colères dans ce cadre limité par deux massifs : celui de Belledonne, fier, dressé vers le ciel, en avant-poste de ce que nous appelons aujourd’hui les Grandes Alpes, et celui de la Chartreuse, dont on devine l’origine maritime avant que la poussée des Alpes ne la brise et ne la surélève. Un livre ouvert sur la genèse de ces montagnes surgies d’un fond marin et constituées de roches sédimentaires malmenées par les forces de la Terre. Si l’homme n’y avait jamais mis les pieds, on aurait pu se croire dans un Eden préservé, abrité par ses remparts, au milieu duquel coule une rivière qui alimente la vallée.

C’est dans ce cadre qui, à lui seul, raconte la naissance des Alpes que s’est développée ce qui est devenu la métropole grenobloise, au carrefour des vallées menant vers le sud, le nord, ou en direction de la plaine lyonnaise à l’ouest. Le fameux "Y" grenoblois.

Quand les limites se brouillent…

Rares sont les endroits en France qui permettent de concilier les avantages d’une grande ville et ceux de la montagne. En bas, la ville tentaculaire étend son influence bien au-delà des limites de son centre. Une vallée où villes et villages se confondent, le long des balcons naturels où les fenêtres s’ouvrent sur la chaîne de Belledonne fermant l’horizon de ses flèches enneigées.

En haut, la montagne. Aussi cristalline que Belledonne, aussi mystérieuse que la Chartreuse. Très fréquentés de par leur proximité avec les grandes métropoles, ces massifs n’en restent pas moins des lieux sauvages pour qui s’éloigne des sentiers battus ou des accès saturés. Belledonne permet aux chamois de contempler les lumières des villes depuis les sommets escarpés lorsque la nuit tombe, la Chartreuse, abritée par ses falaises et ses forêts denses, fait oublier le rayonnement urbain et ravive les étoiles qu’on ne voit plus depuis longtemps.

Des univers antagonistes qui pourtant s’entremêlent sans arrêt. Nombreux sont les citadins venus s’installer sur les balcons du Grésivaudan pour y respirer un air plus pur, histoire de vivre par-dessus la couche des stratus qui peut noyer la vallée en hiver. Et ceux qui vivent en montagne trouvent en bas de quoi nourrir leurs ambitions professionnelles avec les start-ups, les entreprises novatrices et de haute technologie qui peu à peu remplacent les vieilles industries. Cet échange ombilical est une des particularités du Grésivaudan, où la limite entre ville et montagne s’atténue.

Entre ciel et terre

Comme vous sans doute, je connais bien cette vallée pour l’avoir traversée de nombreuses fois par l’autoroute. Vu d’en bas, on ne soupçonne pas, côté Chartreuse, ce grand plateau caché par ses falaises : le plateau des Petites Roches. Après les lacets qui nous arrachent au plancher des vaches -délogées depuis longtemps par les affres des zones périurbaines flanquées de leurs grandes surfaces et de leurs hangars à voitures - s’ouvre ce plateau serein qui semble flotter entre ciel et terre. C’est ici que s’élancent chaque jour des centaines de parapentistes et autres hommes volants qui défient la frontière entre le haut et le bas, entre la ville et la montagne, et l’effacent du bruissement de leur voile.

C’est cet univers que je vous emmène découvrir dimanche 4 octobre sur France 3. Promis, après l’émission, vous pourrez aller faire un tour sur les balcons du Grésivaudan, pour voir si j’exagère ou pas. Si vous habitez entre Grenoble et Chambéry, c’est juste à côté. Ou plutôt : juste au-dessus...

DIMANCHE 4 OCTOBRE à 12H50  - « LES BALCONS DU GRESIVAUDAN » DANS CHRONIQUES D’EN HAUT

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