Depuis le 12 août, 19 départements, dont le Rhône, sont placés en vigilance orange. Les températures en journée se maintiennent au-dessus des 34°C à Lyon. La semaine prochaine, elles pourraient atteindre 40°C et ainsi battre le record datant de 2003. Retour sur les plus fortes chaleurs enregistrées dans le Rhône.
Depuis, près d’une semaine, les Lyonnais sont à la recherche d’espaces climatisés où se rafraîchir alors que le thermomètre affiche au moins 34 °C tous les jours. Le pic de chaleur dure depuis le 12 août, dans le département désormais placé en vigilance orange canicule.
Ces chaleurs ne sont pas sans rappeler les épisodes de canicule précédents, qui se multiplient ces dernières années. Le plus important d'entre eux reste celui d’août 2003, où les températures avaient atteint les 40.5°C à Lyon. Ce seuil pourrait bien être dépassé au début de la semaine prochaine, alors que les prévisions annoncent des températures avoisinant les 35 °C à l’ombre et 38 °C au soleil à partir d'aujourd'hui.
Le 13 août 2003 : le plus gros épisode de canicule jamais observé
Il y a 20 ans, un premier gros épisode de canicule venait de s’achever sur tout le territoire français. Durant la première quinzaine d’août, un puissant dôme de chaleur a envahi l’hexagone depuis l’Europe de l’Ouest. Un épisode soutenu par les hautes pressions, grimpant jusqu’en Scandinavie et permettant à l’air chaud de remonter jusqu’au nord de la France.
Si cette année 2023, certaines zones de la France sont épargnées - entre la Bretagne et la Belgique, on ne parlera que d'un coup de chaud classique – le Rhône-Alpes lui ne l’est pas.
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Au contraire, les températures de la masse d'air devraient atteindre des niveaux similaires à ceux observés en 2003 dans le sud de l'hexagone, ce qui est d'autant plus impressionnant que cette canicule intervient plus tard dans l'été que celle d'il y a 20 ans.
À ce jour, la canicule de 2003 reste la plus intense jamais observée en France. Le record national du pays avait été établi à Conqueyrac dans le Gard avec 44,1 °C ! Il ne sera battu que lors de la canicule de la fin juin 2019 (46,0 °C à Vérargues dans l'Hérault).
On avait aussi relevé 42,6 °C à Orange, 41,9 °C à Carcassonne, 40,7 °C à Toulouse, 40,6 °C à Biarritz ou encore 40,5 °C au Mans ! À Lyon, ce record perdure encore aujourd’hui, établi le 13 août 2003 à 40,5 °C, après un 12 août 2003 avoisinant les 40,2 °C.
La canicule de 2003 fut également intense dans la durée. À Lyon, cet épisode a impacté la population pendant 11 jours consécutifs, avec des températures à plus de 37°. Cette année, les prévisionnistes envisagent une canicule encore plus longue. Les derniers calculs indiquent que l’épisode devrait durer jusqu’au 24 août, soit deux semaines entières au-dessus du seuil !
Bien que plus courte, la canicule de 2003, était plus sévère. Pendant 11 jours, la température stagnait autour des 37 °C et le thermomètre n'est jamais descendu sous les 20 °C la nuit.
Le 24 juillet 2019 : à 0,1°C du record lyonnais
La question d’un nouveau record de températures dans la région fut une nouvelle fois posée en juillet 2019. Avec un thermomètre affichant 40,4 °C mercredi 24 juillet, entre 18 et 19 heures, selon les relevés de la station Météo-France Lyon-Bron, Lyon aurait pu franchir une bien triste étape.
Il s’agit tout de même de la deuxième valeur la plus chaude observée sur cette station ouverte en 1920. Le lendemain, la température se maintenait autour de 39.7 °C, son maximum.
Le record absolu pour un mois de juillet, de 39,8 °C, atteint le 22 juillet 1983, a lui été dépassé de quelques dixièmes de degrés. Quant aux températures la nuit, elles ont atteint les 25.2 °C, non loin du record établi à 25.7 °C le 5 août 2018.
31 juillet 2020 : 39,9 °C enregistrés
Des Alpes au nord du pays, Météo-France a placé 32 départements en vigilance orange pour orages ou canicule vendredi 31 juillet 2020, alors qu’un pic de chaleur intense s’est étendu sur l’ensemble du territoire métropolitain. Pas assez pour battre le record de 2003, ni pour dépasser les 40,4 °C de 2019.
En revanche, dans la commune des Sauvage, le record a été égalé : il a fait 36,5 °C, comme le 13 août 2003. Ces fortes chaleurs se sont accompagnées de risque de pollution à l'ozone, un polluant estival lié à l’ensoleillement, à la montée en température et à l’absence de précipitation.
Les 10 journées les plus chaudes à Lyon
- Le 13 août 2003 : 40,5°C
- Le 24 juillet 2019 : 40,4°C
- Le 12 août 2003 : 40,2°C
- Le 31 juillet 2020 : 39,9 °C
- Le 22 juillet 1983 : 39,8°C
- Le 25 juillet 2019 : 39,7 °C
- Le 2 août 1947 : 39,7°C
- Le 10 août 2003 : 39,6°C
- Le 29 juillet 1947 : 39,5°C
- Le 1er juillet 1952 : 39,5°C