Laurène Fernandez s’apprête à présenter au Festival de Cannes "Les humains sont cons quand ils s’empilent". Un film d'animation de 4 min en réalisé dans le cadre de ses études à la CinéFabrique, une école de cinéma situé dans le quartier de Vaise, à Lyon (Rhône).
C’est une fenêtre d’exposition inespérée. Le début peut-être d’une carrière prometteuse. A 23 ans, Laurène Fernandez s’apprête à présenter au Festival de Cannes « Les humains sont cons quand ils s’empilent ». Un film réalisé dans le cadre de ses études à la CinéFabrique, l’école de cinéma de Vaise.
Basée sur de vrais entretiens réalisés dans un immeuble, cette comédie en stop-motion traite de la vie en communauté. Un thème ô combien universel.
"Certains me disent le sujet c'est le vivre ensemble, d'autre me disent c'est les HLM. Finalement c'est un sujet politique, c'est un sujet social, c'est un sujet universel ! Chacun y voit ce qu'il veut voir", commente la réalisatrice.
Un saut dans la cours des grands
Le film de Laurène fait partie des 20 réalisations choisies parmi 1600 projets envoyés de monde entier pour concourir à la Cinéfondation. Il s'agit d'une compétition réservée aux étudiants, affiliée au Festival de Canne. Pour sa seconde édition en 1999, Emmanuel Bercot avait remporté le deuxième prix avec son film "La Puce", alors qu'elle était étudiante à la Fémis.
Pour Laurène Fernandez, pas question de se laisser griser par les paillettes et le tapis rouge : "A Canne, je vais rencontrer des gens. C'est une opportunité mais maintenant faut que je bosse", nous confie-t-elle, le sourire aux lèvres. "Le fait de réaliser des films ce n'est peut-être pas quelques chose de très lointain, dans 20 ans par exemple. En fait je peux arriver avec un projet et ça peut devenir concret."
Deuxième sélection pour la CinéFabrique
C’est la seconde fois en 7 ans d’existence que la CinéFabrique a une étudiante sélectionnée à Cannes. En 2019, Louise Courvoisier a remporté le Premier prix avec son film Mano a mano. Jamais une ou un étudiant français n'avait remporté ce prix. Depuis elle a vu les portes du cinéma s’ouvrir en grand.
"Très concrètement, le premier prix de Louise à la Cinéfondation en 2019 lui a permis de signer avec une boite de production pour son prochain court-métrage. Ca été un vrai tremplin et cela lui a permis d'aller beaucoup plus vite", explique Claude Mouriéras, le directeur de la CinéFabrique.
Jamais Laurène n’aurait imaginé un jour se retrouver au Festival de Cannes avec ce film bricolé avec des copains de la CinéFabrique, des Beaux-Arts et d’Emile Cohl. Mais elle compte bien partager avec eux les retombées de ce succès.