JO TOKYO 2021 : Alexis Jandard, plongeur, honorera sa première participation olympique

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Alexis Jandard a décroché son ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo en mai 2021 lors de la Coupe du monde qui s'est déroulée à Tokyo. Le jeune homme de 24 ans est novice dans la discipline mais comme tous, il rêve de décrocher l'or olympique.

Les athlètes ont enchaîné les TQO, tournois qualificatifs olympiques, un peu partout dans le monde pour décrocher le précieux sésame : participer aux jeux olympiques qui se tiendront du 23 juillet au 8 août à Tokyo au Japon.
Le plongeur de l’Equipe de France, Alexis Jandard, a validé son ticket en mai dernier, lors de la Coupe du monde qui s’est déroulée, elle aussi, à Tokyo. Il a décroché la médaille de bronze… inespérée mais de bon augure pour sa première participation olympique.

Alexis Jandard, 24 ans, est nouveau dans la discipline. Cet ancien gymnaste de haut niveau s’est reconverti dans le plongeon en 2013. Il intègre l’Equipe de France aux côtés d’un autre grand champion en la matière, Mathieu Rosset.

Le parcours d’Alexis Jandard

Alexis Jandard est licencié d’abord au Cascol Gym à Oullins. Dès son plus jeune âge, il côtoie le haut niveau. En 2013, à l’aube de ses 16 ans,  il change d’univers et se lance dans le plongeon. Il est alors licencié à l’USOL Vaugneray.

''La reconversion s’est faite naturellement, se remémore-t-il. J’essayais de me convertir dans une discipline complémentaire à la gym. J’avais essayé le plongeon lorsque j’étais gamin et j’avais arrêté au bout de six mois car je voulais faire de la gym à haut niveau. Six ans plus tard, je renoue avec le plongeon car je trouvais que c’était complémentaire à la gym et mes qualités acrobatiques m’ont aidé dans cette reconversion. Aujourd’hui, je suis pleinement épanoui''.

En 2014, à 17 ans, il rejoint l’Equipe de France de plongeon, tout en gardant sa licence à Vaugneray. Sa spécialité le 1 mètre et le 3 mètres.

''Ce sera ma première participation aux JO se réjouit Alexis Jandard. J’ai commencé tard dans la discipline. Faire les JO de Rio en 2014, c’était beaucoup trop tôt. J’étais jeune et encore inexpérimenté''.

Une vie à l'INSEP

Alexis Jandard vit à l'INSEP, Institut français du sport, de l'expertise et de la performance, l'antre des grands champions français. Au sein de la structure, située dans le XIIe arrondissement de Paris, se trouve un internat. Pour ce jeune athlète c'est le top pour s'entraîner dans les meilleures conditions possibles : les infrastructures idéales, d'excellents entraîneurs, à l'image de son coach, Noël Porcu, qui est aussi directeur du plongeon à la Fédération française de natation, et une équipe médicale toujours au petit soin.

''A l'INSEP, il y a le haut niveau et le très haut niveau, affirme Alexis Jandard. C'est très motivant, stimulant. Ça pousse vers le haut. Quand on et ici, on a tous les outils à disposition pour la réussite de notre projet professionnel et notre projet personnel. On a tout pour réussir et les bonnes personnes pour nous accompagner''.

Toujours licencié à USOL Vaugneray

Si la vie d'Alexis Jandard est désormais parisienne, il a toujours une attache régionale et a gardé sa licence au club de Vaugneray. ''Je suis très attaché à mes racines, à mon village, Messimy, qui se trouve dans l'ouest lyonnais, poursuit Alexis Jandard. Si je ne rentre pas chez moi minimum une fois par mois, je ne suis pas bien, que ce soit dans mes performances ou dans ma vie de tous les jours. Il faut que j'ai un pied à terre là-bas, cela me ressource et je me sens bien. La famille, les amis, le club... Tout part de là, il ne faut pas l'oublier''.

Le  TQO, tournoi qualificatif olympique : un premier graal

Alexis Jandard participe en mai 2021 à la Coupe du monde de Tokyo. Alors qu’être dans les dix-huit premiers suffisait, il décroche la 3e place, synonyme de médaille de bronze.
''Je m’étais préparé pour faire le mieux, explique Alexis Jandard. Je voulais chopper mon quota olympique, c’est-à-dire finir dans les dix-huit premiers. Mais mon objectif était d’être dans le Top 15. Aux éliminatoires, je prends la 4e place, en demi-finale, la 5e place et en finale, je me suis juste fait plaisir… et cela a payé. Et cette Coupe du Monde a été un déclic. Je n’ai plus peur du résultat. Je vais aborder ces JO de Tokyo d’une autre manière du fait de ma médaille de bronze. Tout est possible, je vais donner le meilleur de moi-même''.

''Tout est possible, je vais donner le meilleur de moi-même''

Depuis la Coupe du monde, les entraînements ont repris de plus belle. ''La phase de travail est assez lourde, très intense, raconte Alexis Jandard. Mais plus on se rapproche des JO, plus on sera dans la précision et le détail. On fait la figure en elle-même et derrière il faudra la peaufiner, la rendre plus jolie, plus esthétique, plus facile à faire et parfaite ! Enfin on va essayer de la rendre parfaite''.

Le plongeon, une discipline visuelle

Les férus de sport se sont forcément attardés à regarder les épreuves de plongeon. Les figures sont belles, techniques et impressionnantes à voir. Les cadors en la matière restent les Chinois.
''C’est un sport très visuel, très percutant explique Alexis Jandard. On voit très peu ce sport, mais quand on le voit on en entend parler longtemps. La discipline plaît au public. Il faut passer outre la compréhension de la notation''.

Dans les grandes lignes, au foot, quand il y a but, cela fait un point. Au basket, il y a les paniers à deux points, à trois points. Dans le plongeon, il est question d’addition, de multiplication et de coefficient. Mais pas besoin d’être matheux rassure Alexis Jandard.
''Il y aura sept notes données par sept juges, explique Alexis Jandard. On enlève la meilleure note et la plus mauvaise note. Il reste donc cinq notes que l’on additionne. Le résultat obtenu sera multiplié par le coefficient de difficulté du plongeon''.
Le score final tient compte de l’esthétisme de la figure et de sa difficulté de réalisation. Les juges observent l’approche, l’envol, la grâce, la technique et l’entrée dans l’eau. Le plongeur qui obtient le meilleur total gagne la compétition.

Première participation aux Jeux Olympiques de Tokyo pour Alexis Jandard. L'ancien gymnaste lyonnais concoure aux plongeons à 1 et 3 mètres.

JO et Covid

Les jeux olympiques se dérouleront au Japon dans des conditions sanitaires drastiques. Après avoir été menacés d'annulation à plusieurs reprises, les JO se dérouleront bel et bien. Mais avec plusieurs règles qui se peaufine à mesure que la compétition s'approche.
Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo ont dévoilé, mercredi 23 juin, de nouvelles règles, très strictes, pour les 10 000 spectateurs autorisés sur site : pas d'euphorie, pas d'acclamation, pas d'autographe, pas d'alcool. Ce sera en somme, maison / JO / dodo...
Les règles seront tout aussi drastiques pour les athlètes. Les sportifs subiront des tests quotidiens anti-Covid et seront tenus à l'écart du public.
''Je n'aurai pas l'occasion de connaître l'ambiance classique des JO ni celle qui se passe dans les villages entre athlètes, déclare un tantinet déçu Alexis Jandard. Mais, je suis malgré tout heureux d'y participer''.

 

5 QUESTIONS A ALEXIS JANDARD

Quel est votre premier souvenir des JO ?

Mon premier souvenir olympique c'est quand j'ai regardé la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, en 2008 à la télévision. J'avais alors 11 ans. Cela a été une révélation. Depuis, je n'ai pas lâché l'affaire.

Quel est votre objet fétiche ?

Mon petit objet fétiche, c'est ma serviette. C'est mon doudou en quelque sorte. Cette serviette m'accompagne partout, elle me sèche, elle me met en confiance.

Quel est votre rêve olympique ?

L'Or olympique.

A qui penserez-vous en cas de victoire ?

Je penserai à ma mère. C'est obligé ! Je penserai aussi à mes entraîneurs, mon père et ma soeur, mais ma mère en premier !

Vos titres contre une médaille : deal ou pas deal ?

(hésitations) Allez ! deal !

Question bonus : Si j'ai une médaille, je m'engage à...

Si je suis médaillé olympique, je m'engage à toujours continuer à faire ce que j'aime et ne jamais rien lâcher.

 

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