Parmi les sélectionnés de Tokyo, Emma Lunatti de l'aviron grenoblois s'entraîne dur pour porter sa discipline aux Jeux Olympiques. A 23 ans tout juste, elle rêve de l'or olympique et de lumière sur sa discipline. Le 23 juillet prochain, elle s'alignera dans la catégorie quatre de couple féminin.
Emma Lunatti a soufflé ses 23 bougies le 3 juillet dernier, et elle fait partie du club de l'Aviron Grenoblois. Cette jeune athlète prévoyait de s'aligner pour les jeux de Paris 2024. Mais le rêve olympique l'a ratrappée car elle a gagné son ticket pour Tokyo en mai dernier sur le lac de Rotsee à Lucerne en Suisse pour le quatre de couple féminin à la position de chef de nage, c'est à dire la rameuse qui donne le rythme en faisant la plupart des relances. L'équipe est arrivée derrière l'Australie et devant la Norvège et l'Ukraine.
Avec deux garcons du club grenoblois, et une autre fille, Emma portera haut les couleurs de sa discipline sous la bannière tricolore. La jeune athlète y voit l'opportunité certes de ramener une médaille mais plus collectivement de mettre en lumière un sport assez discret qui capte peu l'attention des médias et des sponsors.
Pour atteindre ses objectifs de performance, Emma rame tous les jours sur l'Isère. 20 kilomètres quotidiens avec une autoévaluation sans complaisance : "Parfois les sorties sont nulles, parfois elles sont excellentes, et parfois, je fais le boulot, je sens que l'entraînement me fait évoluer, le travail paie, la performance vient de l'entraînement."
"C'est un geste assez beau" explique celle qui fut biathlète dans une autre vie de sportive : "On doit faire corps avec la coque et l'eau dans une symbiose parfaite. La particularité de ce sport, c'est qu'on ne voit pas où l'on va."
A ces 20 kilomètres quotidiens s'ajoutent des séances physiques et spécifiques pour renforcer et améliorer la mécanique dans un contexte difficile. La crise sanitaire a rajouté aux athlètes de haut niveau une pression supplémentaire à leur engagement. Ne pas tomber malade, ne pas se blesser, monter son niveau, une obsession et un choix de vie.
Le quatre de couple féminin qui n'avait pas été au départ d'une régate olympique depuis les Jeux de Séoul en 1988 s'alignera au départ le 23 juillet prochain.