Le chauffage au bois séduit un Français sur quatre. Un mode de chauffage économique mais qui pollue en émettant notamment du monoxyde de carbone. Voici 5 conseils pour réduire votre impact sur l'environnement si vous voulez continuer à faire des flambées.
Le chauffage au bois est la première source d'énergie en France, et représente un tiers de la consommation d'énergie primaire issue de sources renouvelables. Ce mode de chauffage s'avère polluant pour l'environnement et nocif pour la santé. Il génère divers polluants atmosphériques à cause de la combustion du bois comme le monoxyde de carbone, l'oxyde d’azote et des composés d’organiques volatiles.
Voici 5 conseils pour se chauffer au bois en polluant moins :
- Débarrassez-vous de vos anciens appareils et optez pour des appareils neufs et conformes.
- Confiez votre installation à un professionnel agrée pour qu’il puisse vérifier l’état des conduits et des appareils.
- Faites attention au combustible utilisé : privilégiez un bois sec avec 23 % d’humidité. N’hésitez pas à stocker votre bois pendant 8 mois afin d'obtenir un bois suffisamment sec.
- Le mode d’allumage permet de limiter les particules fines : optez pour l’utilisation d’un allume-feu ou de petits-bois afin de réaliser l’allumage par le haut.
- Effectuez chaque année l’entretien de l’appareil et le ramonage des conduits par un professionnel agrée pour limiter la consommation de bois.
D’après l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) le chauffage au bois est considéré comme la première source d’énergie renouvelable thermique en France. Bien qu’elle reste l'alternative la moins émettrice de carbone comparée aux autres sources thermiques, elle génère des polluants atmosphériques.
En 2013, le CIRC (le Centre International de la Recherche sur le Cancer) a souligné que ces particules fines, générées par le chauffage de bois, sont cancérogènes pour l’homme.
L’utilisation du chauffage au bois émet des gaz et des particules fines qui sont considérés comme polluants et néfastes pour la santé.
Manon Vittel, référente au chauffage de bois à l’ADEME
2,2 millions de ménages en France utilisent encore des appareils datant d'avant 2005 et près de 800 000 personnes emploient des chauffages ouverts.
Un foyer ouvert consomme 7 fois plus de bois qu'un insert à bois
Manon Vittel, référente au chauffage de bois à l'ADEME
Le chauffage au bois reste l’énergie la moins chère, toutes énergies confondues. Des aides publiques comme MaPrimeRénov' ou localement comme les Fonds Air Bois permettent d’aider financièrement les ménages à changer leurs chauffages à bois. Sur les territoires les plus pollués, les administrations locales incitent les foyers à bénéficier de ces aides.
Un plan d’action gouvernemental a vu le jour en 2021. Il vise à réduire de moitié des émissions de particules fines liées au chauffage de bois domestique d’ici 2030. Le chauffage au bois reste une alternative écologique si l’ensemble des conseils sont mis en place.