Entre 6.500 (préfecture) et 13.000 (CGT) ont défilé à Lyon, dans le calme en début de cortège puis des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre.
La manifestation avait commencé dans le calme à Lyon avenue Garibaldi où le traditionnel défilé du 1ᵉʳ mai avait débuté aux alentours de 10 h 30. Les manifestants se sont élancés en direction de la place Bellecour.
Dégradations et affrontements
En tête de cortège, en fin de matinée ce 1er mai 2024, un black block s'est formé, des tirs de mortiers ont été lancés sur la police qui a riposté par des gaz lacrymogènes.
Plusieurs établissements sur le parcours ont été dégradés, notamment des banques, du mobilier urbain et des restaurants. Le cortège s'est donc scindé en deux parties, l'un se déroulant dans le calme et l'autre, théâtre d'affrontements avec les forces de l'ordre.
Au moment de la rédaction de cet article, 17 personnes ont été interpellées. Certains suspects ont été arrêtés pour jets de projectiles, d'autres étaient en train de s'équiper avant la manifestation ou portaient des bâtons et des bombes de peinture pendant le défilé. D'après la préfecture, deux policiers ont été blessés.
Les slogans pour de meilleures conditions de travail, un meilleur pouvoir d'achat, mais aussi l'égalité homme femme ponctuent le rythme du défilé. Plusieurs messages pour la paix en Ukraine et à Gaza font également partie des revendications affichées par les manifestants.
Grégory Doucet pris à partie
Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, a été pris à partie par des manifestants lui demandant de hisser le drapeau palestinien, avant de s'écarter du cortège.
Le maire de Lyon @Gregorydoucet pris à partie par les manifestants pro-palestiniens pour qu’il brandisse un drapeau. L’écologiste parlemente puis est exfiltré pic.twitter.com/IQRFQpkUaY
— Lyon Mag (@lyonmag) May 1, 2024
"Il est important que tout se déroule dans le calme", avait-il déclaré au micro de notre journaliste sur place quelques minutes auparavant. " La libre-expression doit rester la règle, mais le respect de chacun, le respect des biens publics doivent aussi être respectés" avait-il précisé. Ces propos ne sont pas sans rappeler les nombreux épisodes de dégradations importantes lors des manifestations contre la réforme des retraites à Lyon.