Les tractations et négociations sont en cours à gauche pour les élections législatives. la France Insoumise souhaite rallier sous sa bannière les écologistes, socialistes et communistes. LFI et EELV ont conclu dans la nuit de dimanche à lundi un accord historique pour les législatives de juin. Qu'en est-il dans le Rhône et à Lyon ?
La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont conclu dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 mai un accord historique en vue des élections législatives prévues les 12 et 19 juin. Une bannière commune : "Nouvelle union populaire écologique et sociale". Cet accord attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, selon des sources proches des négociations.
A Lyon, cet accord permet aux Verts d’être candidats dans trois des quatre circonscriptions de la ville. Qu'en est-il dans le Rhône ?
Quelles circonscriptions réservées aux Ecologistes dans le Rhône ?
Dans le Rhône, 4 des 14 circonscriptions ont été "réservées" à des candidats Verts. Elles se situent à Lyon et dans son agglomération. A Lyon, les Verts restent finalement en position de force grâce à cet accord scellé avec la France Insoumise. Les écologistes seront présents dans 3 des 4 circonscriptions de la ville.
C'est notamment le cas de la 2e circonscription du Rhône, celle du député sortant Hubert- Julien Laferrière, étiqueté Génération Ecologie et désormais investi par cette nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Dans la 3e circonscription du Rhône, celle de l'ancien socialiste Jean-Louis Touraine et désormais LREM, ne briguera pas de quatrième mandat. Les écologistes rêvent de conquérir ce fief. Marie-Charlotte Garin, directrice de cabinet de la maire du 5e arrondissement, qui portera les couleurs de cette alliance.
Dans la 4e circonscription, qui comprend notamment le 6e arrondissement de Lyon, très difficile à remporter, la France insoumise s’efface au profit de Benjamin Badouard, co-président du groupe écologiste à la métropole de Lyon.
Enfin les écologistes présenteront un candidat dans la 12e circonscription qui s'étend sur l'ouest lyonnais (Francheville, Tassin, Sainte-Foy, Oullins). C'est Jean-François Baudin qui portera les couleurs de l'union.
Dans les dix autres circonscriptions du Rhône, EELV se rangera derrière LFI.
Des circonscriptions très disputées
Les négociations avancent également avec le Parti Socialiste et le Parti Communiste. Mais certaines circonscriptions sont très convoitées et très disputées. Les discussions s'annoncent crispées.
Ainsi, à Villeurbanne, la 6e circonscription du Rhône, une candidate socialiste s'est déclarée alors que Gabriel Amard, qui n'est autre que le gendre de Jean-Luc Mélenchon, est pressenti pour représenter l'union dans cette circonscription. Sa concurrente, Cristina Martineau, adjointe PS à la mairie de Villeurbanne crie au parachutage. "Je serais très surprise qu'à Villeurbanne, une candidate socialiste ne puisse pas faire ce rassemblement et que ce soit quelqu'un qui n'habite pas Villeurbanne, qui n'a pas de liens à Villeurbanne - qui a sans doute pleins de talents ... " déclare-t-elle. "Il y a quelque chose de vraiment très déconnecté, je dirais même de très violent vis à vis des socialistes !"
La réponse vient d'Aurélie Gries, adjointe LFI à la mairie du 7e arrondissement de Lyon. Elle renvoie à la négociation nationale : "Pour moi ce n'est pas un parachutage. On a eu une procédure à respecter au sein de l'Union Populaire, avec des assemblées de circonscriptions, des militants qui ont choisi ou non au consensus des noms. Dans certaines circonscriptions de la Métropole de Lyon, le consensus n'a pas pu être fait".
Autre point de discorde dans l'agglomération lyonnaise : la 14e circonscription du Rhône qui comprend notamment Vénissieux. La maire PC de cette commune, Michèle Picard entend s'imposer comme candidate du rassemblement. Mais face à elle, la France Insoumise soutient le journaliste militant Taha Bouhafs.
Qu'en est-il des quatre autres départements ?
Dans la Loire, la coalition a réservé une des six circonscriptions à un candidat écologiste. Il s'agit de la 1ère à Saint-Etienne. Elle était occupée par le député Générations Régis Juanico qui termine son troisième mandat. Cette circonscription se libère.
Dans l'Ain, sur les cinq circonscriptions, un candidat EELV sera en lice sous le drapeau de cette nouvelle union. Il s'agit de la 2e circonscription, un territoire proche de la Métropole de Lyon.
Dans la Drôme, sur les quatre circonscriptions, le compromis donne sa chance à l'écologie dans la 3e circonscription. C'est un territoire vaste qui va du Diois à la Drôme provençale en passant par le Vercors.
En Ardèche, aucune des trois circonscriptions n'a été réservée aux écologistes.