Elle est soupçonnée d'avoir fourni la caméra qui a servi à filmer la scène dans la chambre d'hôtel entre Gilles Artigue et l'escort gay. L'organisation de ce "piège" à l'origine du chantage à la sextape est au cœur de l'affaire. Voilà pourquoi Marie-Laure Poyet est en garde à vue ce mardi 18 octobre dans les locaux de la PJ de Lyon, selon franceinfo.
Une attachée territoriale du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes est en garde à vue dans l'affaire du chantage à la vidéo intime contre l'ancien premier adjoint du maire de Saint-Etienne, Gilles Artigues, a appris franceinfo ce mardi de source proche de l'enquête.
Du matériel saisi au conseil Régional
Marie-Laure Poyet est soupçonnée d'avoir participé de loin au chantage en fournissant la caméra qui a permis de filmer l'élu centriste. Des perquisitions ont été réalisées ce mardi matin, notamment dans son bureau au conseil régional. Du matériel informatique et des téléphones notamment ont été saisis afin d'être analysés, selon les informations de franceinfo.
Une information judiciaire pour "atteinte à la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" a été ouverte par le parquet de Lyon dans cette affaire. Sept personnes ont déjà été placées en garde à vue dans ce dossier, dont le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, sa directrice de cabinet adjointe Claire Vocanson, Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme.
Ces deux derniers sont soupçonnés d'avoir organisé le piège dans lequel Gilles Artigues dit être tombé. L'un des deux, Gilles Rossary-Lenglet, a affirmé à Mediapart avoir organisé un rendez-vous à Gilles Artigues avec un escort boy pour le piéger et avoir filmé la scène. Selon lui, la vidéo a permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau de faire pression sur l'ancien premier adjoint pour le dissuader d'une éventuelle dissidence.
Avec franceinfo