Nous apprenions hier, mardi 29 mars, que les faits de pédophilie reprochés au Père Preynat, mis en examen fin janvier à Lyon avaient été déclarés non prescrits par le juge d'instruction et donc que la procédure se poursuivait.
La défense du père Bernard Preynat avait saisi le magistrat en arguant qu'à l'époque des cas retenus par la justice, soit entre 1986 et 1991, le délai de prescription était de trois ans pour les faits d'agressions sexuelles sur mineur reprochés au religieux, qui encadrait alors un groupe de scouts dans la banlieue lyonnaise.
Selon Me Frédéric Doyez, avocat du père Preynat, il aurait donc fallu que les victimes portent plainte au plus tard avant fin 1994. Mais la législation a été modifiée depuis pour rallonger le délai de prescription: elle permet aujourd'hui aux victimes d'agir en justice jusqu'à l'âge de 38 ans. D'où un débat juridique ces dernières semaines sur la validité des quatre plaintes retenues contre le prêtre lors de sa mise en examen.
Me Frédéric Doyez réagit à notre micro, expliquant que s'il a été surpris par la décision du juge, il n'en demeure pas moins que la prescription ne sera pas la défense principale du prêtre. Il souligne que celui-ci a en effet pu agir penadant 25 ans sans que sa hierarchie ne dise mot ....