La start-up lyonnaise Navya a présenté ce mardi son nouveau véhicule : un taxi sans chauffeur, et 100% électrique. Elle veut en faire "le premier robot-taxi commercialisé du monde".
La start-up lyonnaise Navya a présenté son nouveau véhicule mardi à Saint Denis (Ile de France) : un taxi sans chauffeur et 100% électrique. "C'est une révolution. Ce nouveau modèle est destiné à être le premier robot-taxi commercialisé du monde", s'est félicité le président de Navya, Christophe Sapet, lors de la présentation de ce véhicule.
La ministre des Transports conquise
Sur le plan technique, le taxi est équipé de plus d'une dizaine de capteurs fournissant des "données importantes pour assurer la sécurité de fonctionnement de nos véhicules" et celle des passagers, a souligné M. Sapet. "Derrière cette innovation technologique, je vois une promesse de nouveau service de mobilité", a commenté la ministre des Transports Elisabeth Borne, accompagnée du ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. "C'est important au moment où j'ai lancé les Assises de la mobilité, avec l'ambition de proposer des solutions de mobilité pour tous", a-t-elle poursuivi.
Un taxi hyperconnecté
Ce taxi hyperconnecté baptisé "Autonom Cab" peut accueillir jusqu'à 6 personnes, pour un usage collectif ou privé, assises en vis à vis. A bord, le passager peut bénéficier d'une visite interactive et culturelle de la ville, commander ses places de cinéma ou de musée, ou encore composer la playlist musicale de son choix.
A travers ce lancement, la société lyonnaise espère faciliter la circulation dans les grands centres urbains "qui sont encore congestionnés", selon M. Sapet.
Une expérimentation à Paris
Le coût du véhicule, bardé de caméras et de radars, oscille entre 230.000 et 250.00 euros. Il va faire l'objet d'une expérimentation dans les rues de Paris, au printemps 2018, par les équipes de Navya ainsi que d'une présentation au salon de l'électronique de Las Vegas en janvier 2018. En France, la législation impose la présence d'un accompagnateur à bord pour les expérimentations. Les responsables de Navya espèrent un assouplissement des obligations, la finalité de leurs véhicules étant de rouler avec les seuls passagers puisqu'ils dispensent de conducteur.
Navya roule déjà à Lyon
Navya n'en est pas à son coup d'essai. La start-up, basée à Villeurbanne, et fondée en juin 2014, avait déjà lancé une navette autonome à Lyon, une première mondiale, dont les véhicules circulent toujours actuellement, dans une phase expérimentale ouverte au tout public depuis plus d'un an. Les premières livraisons du nouveau véhicule autonome de Navya sont attendues au troisième trimestre 2018.