Quatre exercices grandeur nature, simulant quatre attentats aux produits radioactifs et chimiques, vont être organisés les 12 et 13 juin à Lyon, afin de tester la réponse des services de secours à ce type d'attaques. Les exercices vont mobiliser près de 700 personnes.
Ces exercices NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique ) sont parmi les plus importants jamais organisés en France. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, devrait assister à l'un d'entre eux le 12 juin. Ces exercices "s'inscrivent dans le cadre de la menace terroriste qui pèse sur notre pays, une menace extérieure, réelle et sérieuse, mais aussi une menace intérieure diffuse avec des groupes dormants ou des individus plus ou moins isolés qui passent à l'action", a expliqué Stéphane Rouvé, préfet délégué à la Sécurité et à la Défense, mardi 04 juin, lors d'une conférence de presse.
Test grandeur nature : quatre simulations d'attentat sur deux jours
Ces exercices, régulièrement organisés dans les différentes zones de défense, ont pour objectif premier de vérifier la réactivité des moyens et des équipes de secours, ainsi que la bonne coordination de la chaîne de commandement. Ils doivent permettre également de tester la chaîne des secours aux victimes et l'utilisation des équipements et matériels, en faisant travailler ensemble des équipes territoriales, nationales et éventuellement européennes.Trois sites retenus pour tester des situations de crise...
- Le premier exercice, dans la matinée du mercredi 12 juin, simulera l'explosion sur un marché d'une bombe avec produits radioactifs placée dans un véhicule et le déminage d'une seconde bombe. Il impliquera 200 sauveteurs chargés de venir en aide à 120 victimes. Cet exercice, dans l'ancien marché-gare de Perrache, sera répété le lendemain avec une équipe de sauveteurs différente.
- Le plus spectaculaire sera organisé le mercredi après-midi dans la station de métro du stade de Gerland. Cette fois, il s'agira de simuler la dispersion d'un gaz de guerre neuro-toxique sur les quais du métro. 500 sauveteurs devront venir en aide à quelque 450 personnes blessées ou contaminées, avec l'aide de 6 unités mobiles de décontamination. Cet exercice sera l'occasion de tester un nouveau véhicule permettant de déterminer la nature des produits toxiques utilisés, le troisième du genre en France, mais aussi de mettre en place l'identification et le suivi des victimes par puçage électronique. Son déroulement nécessitera la fermeture, de 12h à 20h d'une partie de la ligne de métro concernée.
- Enfin un quatrième exercice, organisé à la caserne Raby, à Bron le jeudi après-midi, mettra en scène un attentat chimique avec prise d'otages. Des unités du RAID et du GIPN y participeront.