Dans l'ambiance actuelle à Villeurbanne, la Leaders Cup, tournoi de mi-saison qui réunit à Marne-la-Vallée les 8 meilleures équipes de la phase aller du Championnat de France de basket, arrive à point nommé. L'occasion de relancer une dynamique au club, avec potentiellement 3 matches en 3 jours.
Agitée en coulisses et ralentie par des résultats décevants, l'Asvel se présente ce week-end, à Disneyland Paris, pour sortir de la zone de turbulence dans laquelle elle se trouve, avec la Leaders Cup qui ne lui a guère réussi ces dernières saisons.
Un sacre dimanche en fin d'après-midi apporterait aux joueurs de Zvezdan Mitrovic un motif de satisfaction, rare ces dernières semaines du côté de l'Astroballe. En Euroligue, le club rhodanien n'a remporté qu'un seul de ses huit derniers matches. Et sur le plan national, les Villeurbannais ont enchaîné deux revers consécutifs, le dernier en date à Chalon-sur-Saône mardi soir (99-96 a.p.).
Au final, les minces espoirs de qualification pour les quarts de finale dans la plus belle compétition européenne se sont envolés, et l'Asvel ne partage plus la tête de l'Elite, Dijon et Monaco comptant une victoire de plus.
"Une saison de basket n'est jamais linéaire. Le plus important en championnat, ça commence en avril, mai et juin (les play-offs, NDLR). On manquait un peu de jus et on était dans une précipitation et un jeu qui n'était pas forcément le nôtre. On a du boulot pour retrouver ces valeurs", a estimé le capitaine de l'Asvel Charles Kahudi, éloigné des parquets depuis un mois en raison d'une blessure à la cheville.
Edwin Jackson écarté
Ces résultats en retrait ont été accompagnés des états d'âme d'Edwin Jackson, recrue phare de l'intersaison, dont la sortie dans Le Progrès dimanche a été remarquée : le scoreur a regretté la faiblesse du jeu collectif villeurbannais et l'insuffisance de son propre temps de jeu.Le club n'aura pas mis longtemps à réagir: le joueur, mis à l'écart par son entraîneur pour les deux journées d'Elite dimanche et mardi, a été prêté mardi soir à l'Estudiantes Madrid, avant-dernier du Championnat d'Espagne, où il a évolué lors de la saison 2016/17.
"Ça fait partie du basket. Nous on est là pour jouer au basket. Le reste, on ne gère pas. Ce n'est pas évident pour tout le monde, mais on est là pour faire un boulot", a expliqué Charles Kahudi.
Les adversaires de l'ASVEL
À Marne-la-Vallée depuis 2013, l'Asvel n'a que très rarement brillé : une finale en 2017 perdue contre Monaco, deux demies (2016 et 2018) et deux quarts. Elle sera opposée vendredi, à 15h30, en quarts de finale à Strasbourg, tenant du titre également en pleine crise, après avoir remercié son entraîneur, le sélectionneur des Bleus Vincent Collet.La SIG, toujours présente en Leaders Cup à Disney, n'a gagné qu'un seul de ses quinze derniers matches toutes compétitions confondues, sortant du top 8 après la mi-saison (10e). La difficile victoire conquise contre Limoges (105-100 a.p.), samedi, a immédiatement été contrebalancée par un nouveau revers, mardi à Boulogne-Levallois (97-89).
Les Métropolitans, premiers à faire chuter cette saison l'Asvel à l'Astroballe dimanche, arrivent en pleine confiance avec cinq succès en six rencontres (notamment contre Villeurbanne et Monaco) en 2020. Quatrièmes d'Elite, ils devront passer l'obstacle Cholet (vendredi, à 13 heures) avant de retrouver éventuellement les Villeurbannais en demies.
Dans l'autre moitié de tableau, les deux co-leaders d'Elite, Monaco et Dijon, affrontent vendredi en soirée respectivement Nanterre (20h30) et Bourg-en-Bresse (18h00) avant une éventuelle demie de choc. Les Monégasques sont invaincus à Marne-la-Vallée : ils ont remporté leur trois premières Leaders Cup en 2016, 2017 et 2108, mais avaient raté le tournoi l'an passé, pénalisés par un mauvais début de saison 2018/19.