Les élus de la région Auvergne-Rhône-Alpes se réunissent ce mercredi 8 et jeudi 9 juillet à Lyon pour valider les comptes économiques 2019. Le bilan est positif, et donne des marges de manœuvres pour affronter la crise qui s'installe suite à la crise sanitaire du Coronavirus.
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Après 2 mois d'interruption, les réunions en assemblée plénière des élus régionaux ont repris ce mercredi 8 juillet à l'hôtel de Région de Lyon, sous la présidence de Laurent Wauquiez. Les élus régionaux ont voté les comptes de gestion 2019. Ils doivent ensuite voter un plan de relance massif, pour faire face à la crise économique qui fait suite à la crise sanitaire liée au Coronavirus.
Une bonne gestion en 2019
Avant l'avenir, retour sur 2019.
L'assemblée a commencé par se pencher sur la gestion économique de la région, et le constat est positif.
L'épargne est en hausse, l'endettement en baisse (de 87 millions d'euros). Les investissements atteignent des records à 1.86 milliard d'euros, et les impôts sont en -certes faible- baisse. Enfin, la région a -encore- diminué ses dépenses de fonctionnement.
Sur tous les critères de bonne gestion, les feux sont au vert. Le CESER, Conseil Economique, Social et Environnemental, donne son satisfecit. L'agence de notation privée Standard & Poors, attribue d'ailleurs la note AA à la collectivité depuis fin 2016. Une note considérée comme excellente, qui permet à la région d'emprunter à des taux très avantageux, voire parfois négatifs : la région est la seule de France à avoir emprunté à taux négatif sur des prêts à 2 ans.
"Nous n'avons pas varié, même face à des vents contraires. Le 4e compte administratif de cette mandature présente des résultats de très grande qualité", défend Etienne Blanc (LR), vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Il se réjouit d'une
"parfaite maitrise de nos dépenses de fonctionnement", alors que les dotations de l'état s'inscrivent en baisse.
L'environnement et le social oubliés par la région ?
Les élus d'oppositions ne contestent globalement pas la qualité de la gestion économique. Ils dénoncent en revanche des choix politiques
"très sévères", selon les termes d'Aurélien Ferlay, élu du groupe Socialistes et Démocrates :
la région n'a pas augmenté ses dépenses en matière environnementale, et elle les a baissés pour la santé et la protection sociale. La formation professionnelle des chômeurs, par exemple, a vu son budget diminuer. La conseillère régionale Françoise Casalino dénonce également la baisse des projets d'aménagements. Jean-Charles Kohlhaas, élu du Rassemblement Citoyens, Ecologistes, Solidaires, revient sur la
"dette écologique" : elle est
"mille fois plus élevée que la dette économique. Que répondrez-vous à nos enfants lorsqu'ils vous diront : vous saviez, mais n'avez rien fait ?"
Prêt pour affronter la crise
Laurent Wauquiez défend son bilan, et prépare le terrain au vote suivant, qui engagera cette fois une gestion relâchée,
pour financer un plan de relance massif, après la crise sanitaire liée au Coronavirus. Ces économies, dit-il,
"ça permet aujourd'hui à notre région d'agir. Il y a toujours une crise qui finit par vous rattraper et ou vous avez besoin d'une force de frappe pour agir. C'est ce qu'ont permis ces 4 années précédentes." Le plan de relance de l’activité économique doit être doté d’un milliard d’euros. Les élus voteront donc un budget supplémentaire pour permettre ce plan de relance. D'autres débats sont inscrits à l'ordre du jour, notamment sur l'environnement, la solidarité avec les personnes âgées et en situation de handicap ou encore la programmation européenne.