Comment les fortes chaleurs impactent l'industrie hôtelière à Lyon

Le dôme de chaleur qui domine actuellement la région Auvergne-Rhône-Alpes n'incite pas les touristes à rester en terrasse. Cafés et restaurants enregistrent une baisse de la clientèle, seuls les vendeurs de glaces tirent leur épingle du jeu.

À Lyon, la canicule est synonyme de coup de grâce pour les professionnels de l'hôtellerie-restauration. La saison touristique s'avère compliquée. Les bilans seront affinés en septembre mais affichent déjà un déficit de 20% à 30% de clientèle.

Des annulations à cause de la chaleur

Le restaurant de Christian Têtedoie, situé sur les hauteurs de Lyon est complet tous les soirs. Le service de midi, en revanche, notamment sur le toit terrasse, les températures modèrent les appétits.

"Le soir, il fait plus frais et nous pouvons tout ouvrir, dit Robin Musto l'assistant du maître d'hôtel, en désignant les baies vitrées. Le midi, on est obligé de fermer à cause du soleil. En soirée, tout le monde veut une table en bordure sur le rooftop mais à midi, le soleil tape donc personne veut s'y asseoir, les clients préfèrent une place à l’ombre."Les températures qui oscillent entre 30 et 35 degrés, quand les vitres sont fermées, le mercure grimpe.

"C'est sûr, les clients boivent beaucoup de rosé, affirme le chef de salle en riant. Parfois le midi les gens annulent à cause de la chaleur car sur le Rooftop il n’y a de clim. On a une entre 30 et 40 couverts ce midi, ce qui représente que 50 % de notre capacité d’accueil", conclut-il.

Exit les plats trop copieux

Sur la "très minérale" place des terreaux les chaises restent désespérément vides. Le thermomètre affiche 39°, 37° sous les parasols. "Il fait trop chaud, explique Patrick Medani du Little Boston, les gens vont sortir vers 18 heures, dès que la température sera redescendue."

Dans les bouchons les plats traditionnels qui ont fait la renommée de Lyon ne font plus recette. Philippe Galgani du bouchon Le Laurencin le confirme. "Il fait chaud, c’est dur de manger de l’andouillette…". Son fils, Jean-François Galgani décrit une saison morose. "Cet été, c’est dur, il y a eu des émeutes au mois de juillet et là, les chaleurs du mois d’août ne nous arrangent pas. J’ai même mis du personnel en vacances cette année alors que généralement en juillet août, on travaille."

Seuls les glaciers voient des files se former devant leur comptoir de glace aux parfums exotiques.

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