Un dernier verre, une dernière gourmandise, et au lit ! Les Lyonnais rencontrés ce jeudi soir juste avant le couvre-feu et le confinement exprimaient leur amertume, qu'ils soient commerçants ou clients des bars-restaurants.
Le verre de l'amitié n'a jamais si bien porté son nom. Nous avons rencontré des Lyonnaises et des Lyonnais qui tenaient à se faire "une dernière terrasse" ou "un dernier bouchon". Derrière le comptoir, en cuisine, en salle ou autour des tables, l'amertume prenait cependant le pas sur le plaisir d'être ensemble.
On veut profiter de la dernière soirée entre amis. Le moral ? C’est partagé entre la joie et l’inquiétude
On vient profiter d’un dernier verre. Une dernière fois avant de se quitter pour quelques semaines. On est triste.
On n’a plus de blonde, on n’a plus de blanche, il restera plus que de l’ambrée pour ce soir. Le moral, il est mauvais, qu’on se le dise
Samedi, j’avais une quarantaine de mâchons, j’étais chaud patate, mais j’ai été obligé d’appeler tout le monde pour annuler.
On voit le nombre de morts, on sent que c’est nécessaire, mais on trouve que c’est dommage qu’on en soit arrivé là.
On se trompe de commerces, on est en train de fermer les restaurants qui respectent tout, alors que dans la rue et dans le métro on laisse n’importe quoi.
Ces propos ont été recueillis par Christian Conxicoeur et Thierry Swidersky.