Coronavirus COVID 19. Les joueurs de l'OL au chômage partiel

Les stars du foot français au chômage technique ! Plusieurs clubs de Ligue 1, dont Lyon, font usage du dispositif d'activité partielle pour réaliser des "économies significatives" pendant l'arrêt du Championnat. Un recours aux deniers publics tout à fait légal.


Face au ralentissement économique lié au coronavirus, le gouvernement a élargi le principe du chômage partiel à "tous les secteurs d'activité", avec une allocation plus généreuse. L'OL s'y est engouffré, tout comme l'OM, Nice, Reims ou encore Montpellier.

Concrètement, le club indemnise ses joueurs, ses secrétaires, ses kinés ou encore ses jardiniers à 70% de leur rémunération brute (environ 84% en net). Puis l'État le rembourse, dans la limite de 4.850 euros par salarié, selon un décret dont la publication est attendue cette semaine.

Le gain direct est "significatif" concernant le personnel non-sportif, remarque Aymeric Hamon, avocat en droit social au cabinet Fidal. Mais beaucoup moins pour les stars du ballon rond, car "l'employeur ne se fera rembourser qu'une part marginale de leur salaire réel".

De fait, l'indemnisation versée par l'Etat au club ne représente qu'une infime partie du salaire brut mensuel d'un joueur. En Ligue 1, aucun joueur ne qui gagne 4.850 euros !

Pour autant, mettre les joueurs au chômage partiel permet d'alléger considérablement les finances des clubs.
 

Des économies de charges

En effet, l'allocation versée aux joueurs par le club "n'étant pas assimilée à du salaire, il va faire l'économie substantielle de toutes les charges sociales, salariales et patronales" (hormis la CSG et la CRDS) payées en temps normal, explique M. Hamon.

"En mettant le club au chômage partiel et en maintenant le salaire de ses sportifs professionnels, l'employeur va gagner entre 20 et 30% en moyenne. C'est énorme sur la masse salariale d'un club", affirme l'avocat en droit social.
 

Quid des joueurs en fin de contrat

Un autre sujet préoccupe le monde du foot. Et si la saison s'éternisait ! Jean-Jacques Bertrand, spécialiste en droit du sport et conseiller de plusieurs sportifs, s'inquiète pour les joueurs en fin de contrat au 30 juin, surtout si la saison s'étire au-delà de cette date. Sur ce point, l'attitude des clubs sera déterminante, selon l'avocat.

"Plus on arrivera à un dialogue social et à un accord des familles du football, plus on évitera des risques de contentieux. Autrement, chacun va défendre sa paroisse et des litiges vont forcément se multiplier", fait-il valoir, en plaidant pour une discussion approfondie au niveau national.

Lundi soir, la Ligue de football professionnel a annoncé qu'elle souhaitait que des discussions s'engagent "pour adopter une position commune sur le dialogue social entre les clubs et l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels". Et tenter de trouver des solutions face à l'interruption des compétitions.
 
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