Les chanteurs Kent et Frédéric Bobin ont entamé une tournée dans laquelle ils croisent leurs deux répertoires. Les chansons sont interprétées en duo. Deux générations pour une même cause universelle, la belle chanson française humaniste et intemporelle.
L’un est originaire de la Croix Rousse à Lyon, l’autre s’y est installé un temps. Mais il a fallu pas mal d’années avant que leurs routes se croisent. Kent, le Croix-roussien a décollé de la colline lyonnaise pour les bords de la Marne en région parisienne à la fin des années 80. Frédéric Bobin est venu bien plus tard de Saône et Loire pour se poser à Lyon.
La rencontre
En 2009, à la fin d’un concert de Kent à Lyon, Un ami le présente à Frédéric Bobin. Et de loin en loin la relation se noue. Tout naturellement, pour son dernier album en date Frédéric Bobin propose à Kent de le rejoindre sur un titre de sa composition «Tant qu’il y aura des hommes». Bon succès de la chanson. Et l’on se plait à réécouter un titre de Kent plus ancien qui pourrait lui faire écho, «Tous les mômes».
Alors quand un directeur de salle leur propose de former un duo pour un concert, on se dit que l’idée était presque une évidence. Les deux artistes ont abordé leur répertoire de façon croisée. Kent explique :
j'ai choisi les chansons de Frédéric Bobin que je souhaitais chanter avec lui et réciproquement
Kent
Et cela donne un concert de 18 titres auxquels viennent s’ajouter quatre reprises de grand noms du répertoire français : Moustaki, Brel, McNeil et Ferré.
Retour aux sources de la Croix-Rousse
Le temps de deux dates dans la tournée, Kent a retrouvé ses racines au pied de la Croix Rousse dans la salle bondée d’A tout bout d'chant. Une salle lyonnaise consacrée à la chanson où Frédéric Bobin se sent comme à la maison.
On décèle chez les deux chanteurs un vrai respect mutuel, un vrai plaisir de partager les paroles et les accompagnements aux guitares. Sur scène, c’est un bonheur de les voir échanger leurs chansons, mêler les timbres de leurs voix, leurs racines musicales. Quarante ans de carrière pour l’un, un peu plus de vingt ans pour l’autre, presque 20 ans les séparent. Et l’on se dit que la chanson bien forgée, ciselée finement, n’a pas d’âge.
Belle session de #studio3
En studio, les sourires et l’appétit de jeu ont nourri l’enregistrement de la session live. Kent et Frédéric Bobin nous ont offert généreusement quatre titres. Deux de chacun de leur répertoire :
«Tous les mômes» de Kent. Une chanson qui garde bien vivants les rêves de gosses. Un classique dans la carrière de Kent.
«Tant qu’il y aura des hommes» de Frédéric Bobin. C’est la seule chanson qui faisait déjà l’objet d’un duo. Pour son dernier album « les larmes d’or » sorti en 2018, Frédéric Bobin avait fait appel à Kent pour enregistrer ce titre.
«Les petits métiers» de Kent. La chanson est assez ancienne dans le répertoire de Kent. Cet hommage aux petits métiers souvent invisibles mais si essentiels a retrouvé tout son sens en période de crise sanitaire…
«Le soir tombe» de Frédéric Bobin. Une chanson presque symbole pour les deux chanteurs. Une ballade qui évoque la notion d’héritage, de passage de flambeau entre les générations.
A réécouter aussi : une session live de Frédéric Bobin dans #studio3.
