Démantèlement de trois campements de Roms dans la Métropole de Lyon

Des évacuations des trois principaux camps de roms ont eu lieu ce mardi matin (12 janvier) dans l'agglomération lyonnaise. Des opérations conduites simultanément. Ces bidonvilles étaient situés à Villeurbanne, à Saint-Priest et Vaulx-en-Velin. Ils ont été détruits dans la journée....

Les forces de l'ordre sont arrivées dans le camp de Vaulx-en-Velin ce mardi matin, vers 8h30 (photo ci-dessous). Des familles étaient présentes sur les lieux. Leur évacuation s'est déroulée dans le calme. Ce terrain privé était transformé en camp depuis environ deux ans. En fin de matinée, le campement insalubre de Vaulx-en-Velin était en cours de destruction.

Les évacuations des trois bidonvilles et leur destruction ont été ordonnées par le préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Delpuech. Ce dernier en avait fait l'une de ses priorités lors de sa prise de fonction en avril dernier. "Un diagnostic réalisé en septembre 2015 a mis en évidence que les trois bidonvilles les plus importants, situés à Villeurbanne, Vénissieux et Saint Priest, regroupaient 350 à 400 personnes vivant dans des conditions inacceptables d’insalubrité," a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le préfet a décidé de mettre fin à ces situations "indignes de la République". 

Au total, 233 personnes ont été évacuées dans le calme ce mardi 12 janvier : 164 dans le campement de Vaulx-en-Velin, 47 à Saint-Priest et 22 sur le site de la Feyssine à Villeurbanne, a détaillé le préfet du Rhône, Michel Delpuech, au cours d'un point de presse donné dans la journée. Depuis septembre dernier, 110 OQTF (obligation de quitter le territoire français) ont été prononcées (dont 25 notifiées ce mardi matin) après examen des différentes situations par des professionnels de l'action sociale. Dans ce cadre, quatre personnes ont été placées en rétention administrative en vue de la reconduite dans leur pays, a précisé la préfecture.  Selon leur situation, certaines de ces familles devraient être relogées dans des hébergements d'urgence. Une solution qui laisse sceptiques les associations présentes sur place ce matin...

Le reportage

 

La préfecture a rappelé qu'un dispositif d'aide à l'insertion existe et a été proposé il y a quelques semaines : "110 personnes sont déjà accueillies dans les villages d’insertion par l’école et l’emploi (I2E) de Saint Genis les Ollières et Saint Priest."