Avec 4,4 millions de spécimens répertoriés Lyon dispose de la deuxième plus grande collection de plantes séchées du monde après Harvard.
Sur le campus de la Doua, chaque espèce est numérisée pour rendre ce trésor accessible à tous. Une campagne de financement participatif a été lancée.
4,4 millions de plantes précieusement conservées, répertoriées et bientôt une grande partie d'entre elles numérisées. L'Université Claude Bernard Lyon 1 a pour ambition de mettre cet héritage encore trop méconnu à portée de tous.
Car le campus de la Doua abrite un trésor historique : des espèces végétales du monde entier ont été rassemblées par les plus grands chercheurs et botanistes depuis le XVIIIe siècle.
Après Harvard, c'est la collection la plus importante du monde et certaines boîtes n'ont pas été ouvertes depuis 200 ans.
3000 planches numérisées par jour
Un inventaire si riche qu'avec les moyens habituels de l'université numériser la collection la plus emblématique, celle de Roland Bonaparte, prendrait plusieurs décennies. C'est pourquoi un banc de numérisation capable de traiter plus de 3000 planches par jour a été installé au milieu des boites pendant un an. D'après l'université, c'est la première numérisation industrielle in situ en France.
Le programme, intitulé ReColNat dépend du ministère de la recherche et a pour vocation de numériser ce type de contenus scientifiques pour créer des bases de données. Mais à Villeurbanne, dans le bâtiment du campus de la Doua construit spécialement pour héberger la fameuse collection de Roland Bonaparte, la tâche est colossale et donc très coûteuse.
Un intérêt scientifique pour analyser les évolutions du climat
Au total il s'agit de numériser 600 000 planches pour un budget de 570 000 euros. Mais il manque il manque 180 000 euros pour venir à bout de cet ambitieux travail de conservation.
C'est pourquoi l'Université a décidé de lancer une campagne de financement participatif. Un euros donné permet de restaurer et numériser une planche. La collecte se déroule directement sur le site de l'université, et pour l'instant l'objectif a été fixé à 7800€.
En plus de permettre au grand public d'avoir accès à ces documents, ce projet a un intérêt scientifique non négligeable. Dans 90% des cas les photos peuvent suffire aux travaux de recherches.
Pour les scientifiques, cet herbier a une valeur inestimable et peut toujours éclairer leurs travaux dans de nombreux domaines. L'observation des plantes sur deux siècles, contribue notamment à l'avancée des recherches sur l'évolution du climat.
Une visite nocturne de l'herbier de 19 mai 2018 dans le cadre de la nuit européenne des musées :
L'université propose de passer une nuit dans les collections historiques.Les visiteurs pourront découvrir comment ce trésor est arrivé à Lyon et comprendre son intérêt scientifique pour les chercheurs.Toutes les adaptations des plantes seront expliquées des plantes aquatiques jusqu’aux plantes succulentes.
Université Claude Bernard Lyon1. Herbiers, 9 rue Dubois 69622 VILLEURBANNE. Lyon. Lyon 2e Arrondissement