Dimanche en politique : Mai 68 , 50 ans après ...

Il y a 50 ans, un vent de révolte parcourt la France. Les étudiants sont dans la rue.Les ouvriers occupent les usines. Quel est donc l'héritage de ce mois de mai 68 ? "Dimanche en politique" revient avec les acteurs de l'époque sur ce mouvement de fond qui a bouleversé la société française          

Le printemps 68 reste pour les anciennes générations le catalyseur de tous les mécontentements. Dans les universités, les étudiants se mobilisent. Dans les usines, la fonde anti-patronale couve. La jeunesse ne se reconnaît plus dans cette société étriquée où le salaire minimum n'atteint même pas 600 francs par mois. 

Simone Daret a 25 ans à l'époque. Invitée de Dimanche en politique, elle raconte à Lise Riger ses combats en ce mois de mai 68. Elle est assistante sociale à la Caisse d'allocations familiales et a déjà deux enfants. C'est un militante de gauche adhérente de la CFDT  et du PSU (Parti Socialiste Unifié). Elle explique les causes qui lui tiennent à coeur , la lutte pour une reconnaissance plus égalitaire du poids de la femme et pour la liberté sexuelle. "Cela  a permis aux femmes de prendre la parole" explique-t-elle...

Le témoignage de Simone Darel , militante de la CFDT et du PSU en 1968. Elle raconte ses combats de l'époque.

André Gerin est à cette époque, ouvrier chez Berliet dans la banlieue lyonnaise. Il a 22 ans. C'est un adhérent du Parti communiste français. Pour lui, 68 est d'abord un réveil de la condition ouvrière. Une prise de conscience des conditions de travail et la revendication d'une certaine dignité dûe aux salariés sur la base d'un slogan "Nous ne somme pas des automates". André Gerin surfera ainsi longtemps sur la vague de la contestation avant de prendre ses distances avec l'orthodoxie communiste. Il a été député-maire de Venissieux de 1985 à 2009 . 
André Gérin, ancien député maire de Venissieux était ouvrier chez Berliet en 1968. Adhérent du PCF, il explique que Mai 1968 est d'abord un réveil de la condition et de la culture ouvrière.
 
Vincent Porhel est enseignant, maître de conférences en histoire contemporaine à Lyon 1. Auteur d'un ouvrage de référence sur mai 68 "Lyon 68, deux décennies contestataires", il replace les luttes ouvrières lyonnaises dans le contexte national.Le conflit chez Rhodiaceta en 1967 préfigure ce qui va se passer un peu plus tard dans tout le pays.
Vincent Porhel , enseignant universitaire,auteur d'un ouvrage de référence sur mai 68 à Lyon évoque les permiers conflits sociaux lyonnais de 1967 comme annonciateurs de la crise que va traverser un peu plus tard tout le pays

L'émission est diffusée le dimanche 6 mai à 11h30 .  


                   

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