Dans "Demain entre leurs mains", Alexandre Largeron donne la parole à de jeunes apprentis et à leurs maîtres. Chacun perpétuant une tradition séculaire de transmission des métiers et savoir-faire par l’apprentissage. Un film documentaire à découvrir sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Ils seront couvreurs, charpentiers, maçons, horlogers. Ils ont choisi leurs métiers et l’apprentissage. Les jeunes que l’on découvre dans le documentaire "Demain entre leurs mains" ont en commun l’envie de bien faire et pour cela de bien apprendre. La pratique plutôt que la théorie pour eux qui œuvrent sur le patrimoine bâti ou non.
Il y a l’apprenti et le maître. Entre les deux des liens très forts et pas mal de stress notamment pour le maître qui doit, parce qu’il a lui-même appris d’un autre, transmettre tout à la fois un métier et un savoir-être : "C’est notre taf de transmettre, dit un maître-maçon. L’apprenti est un investissement sur l’avenir. Il faut être patient, avoir confiance et leurs expliquer qu’on apprend toute sa vie."
C’est gratifiant de se dire qu’on a servi à quelque chose…
Chez les Compagnons du devoir, on dit qu’on fabrique des hommes libres, dignes et responsables. Et si un métier se transmet par le geste répété sans fin, il se transmet aussi par l’œil. L’apprenti est encouragé à regarder, épier et "voler" les gestes de son maître. L’apprentissage est une école de la patience, "Le travail d’une vie, dit François, maître-horloger à Lyon. J’accompagne pour qu’un jour l’élève dépasse le maître. Aujourd’hui, l’horloger s’appelle François. Demain il s’appellera Robin ou Louis. Ce sera gratifiant de se dire qu’on a servi à quelque chose."
Sortir des clichés
En 2020, l’apprentissage a connu une hausse historique de près de 40% et ce malgré la crise sanitaire et économique. Plus de 500 000 contrats ont été signés avec une concentration en Ile-de-France (108 055), en Auvergne-Rhône-Alpes (59 749) et en Occitanie (42 932). Le plan "Un jeune, une solution" prévoit une prime pour inciter les entreprises à recruter des apprentis : 5 000 euros pour un mineur, 8 000 pour un majeur. On peut se former en apprentissage du CAP à BAC + 5.
En suivant ces jeunes sur différents chantiers, le film "Demain entre leurs mains" tord le cou aux idées poussiéreuses sur l’apprentissage. Ici pas de clichés, mais la parole posée des uns et des autres.
"Demain entre leurs mains", un film inédit de Alexandre Largeron coproduit par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, diffusion le lundi 5 avril et en replay jusqu'au 5 mai 2021.
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