Don d'organes : que faire face à la hausse des refus ?

L'Association pour le Don d'Organes et de Tissus du Rhône s'alarme face à la montée de l'opposition au prélèvement d'organes.

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 Dans notre région, il atteint 38 %, un chiffre supérieur à la moyenne française. Le président de l'ADOT 69, Michel Corniglion, demande le lancement d'une campagne de sensibilisation car les dons sauvent des vies.

En 2022, 5 494 greffes d’organes - dont 533 à partir de donneurs vivants - ainsi que 6 226 dons de tissus ont été réalisés en France. Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 727 greffes qui ont été réalisées sur la même période, tout organe confondu, selon les chiffres de l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes. Un rebond, après la crise du COVID qui avait provoqué un effondrement des transplantations : - 25 % en 2020.

En France, c'est le principe du "consentement présumé" qui s'applique : chacun est considéré comme donneur d'organe sauf si, de son vivant, la personne s'est inscrite sur le Registre national des refus. Un registre mis en place en janvier 2016 et ouvert à tous dès l'âge 13 ans.

En cas de mort cérébrale, toutefois, les médecins doivent obligatoirement obtenir le feu vert de la famille. Et c’est souvent là que des blocages se manifestent : d'après l'Association pour le Don d'Organes et de Tissus (ADOT), les oppositions au prélèvement concernent 38 % des cas dans notre région, contre 27, 5 % en 2016. D’où l’importance, si on souhaite donner, de faire connaître son choix à ses proches ou d’avoir sur soi une carte de donneurs.

Un millier de décès chaque année faute de greffon

Faute de donneurs, le nombre de greffes augmente faiblement : + 2,5 % en France en 2023. Un peu plus de 5 500 transplantations, alors que 21 000 patients sont en attente d’organes ou de tissus. D’ailleurs, un millier de personnes meurent chaque année, en France, faute d’avoir pu recevoir un greffon.

D'où cette demande du président de l'ADOT 69, le Dr Michel Corniglion, d'une campagne de sensibilisation pour enrayer la hausse du taux de refus (il se situe autour de 36% en France d’après l’Agence de biomédecine). Une tendance au repli que ce chirurgien - lui-même greffé du cœur - associe à la période difficile que nous traversons : conflits armés, crise économique, etc. 

 

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