Deux semaines après l'effondrement d'un immeuble lyonnais route de Genas, les victimes attendent les résultats d'une expertise conduite ce vendredi. Et espèrent déterminer les responsabilités afin d'être indemnisés.
Charlotte et son mari Malik reviennent sur les lieux de la catastrophe, toujours sous le choc, toujours dans l'attente de résultats d'expertise et toujours sans toit. Ici, ils ne peuvent que constater les dégâts de leur immeuble qui s'est effondré le 22 février dernier.
Au moment où ça s'est effondré, j'étais dedans, se souvient Charlotte. D'un coup, j'ai pu voir le placo qui s'affaissait et j'ai couru pour m'extirper.
Charlotte, résidente de l'immeuble effondré.
Ce jour-là, une voisine est également présente. Elle se trouve au 2e étage et elle aussi réussit à sortir à temps. Mais quinze jours après les faits, aucun responsable n'est identifié. En attendant, les occupants de l'immeuble doivent se débrouiller pour se loger.
"L'assurance habitation exprime qu'elle assure les murs mais pas les fondations, regrette Charlotte. L'assurance de co-propriété, quant à elle, mentionne que l'effondrement n'était pas spécifié dans le contrat. Donc aujourd'hui on est lâché complètement par les assurances."
Des expertises amiables ont été effectuées par le Grand Lyon, maître d'ouvrage de l'immeuble en construction juste à côté. Mais l'avocat du couple, qui défend d'autres propriétaires, a saisi la justice en référé. Un expert judiciaire a été nommé et devait se rendre sur place ce vendredi après-midi.
"Pour l'instant, au titre des responsabilités des uns et des autres, je ne peux pas vous dire, constate Me Gilles Dupont-Latour. Ce que je sais, c'est que lorsqu'une entreprise de travaux spéciaux est intervenue, après que l'immeuble ait été démoli, ça s'est fendillé et c'est là que ça s'est effondré. C'est l'intérêt de l'expertise judiciaire qui va permettre de déterminer la chronologie du dossier, si les études ont été bien faites et si tout a été respecté et surtout, les causes et origines.""
Ni l'entreprise qui effectuait les travaux ni le Grand Lyon n'ont donné suite à nos sollicitations.