Les cimetières métropolitains implantés dans le Grand Lyon seront bientôt saturés. En attendant de pouvoir ouvrir un nouveau cimetière sur le territoire de la Métropole, les concessions abandonnées font l'objet d'un renouvellement très suivi.
Franck Durin est le gardien du cimetière communal de Bron. Il veille sur cet espace de plus de 4000 concessions et 13000 défunts. Son rôle est aussi de repérer les concessions à l’abandon, ou qui arrivent à expiration. Car elles vont être remises à la location. « On en libère entre 20 et 30 par an, en fonction des demandes », confirme-t-il. « Quand il manque un peu de concessions, la commune en reprend un peu plus. Il existe un vivier de 500 concessions non renouvelées, et donc expirées. »
Remettre les concessions à la location est le seul moyen d'éviter la saturation. Les communes peuvent agrandir mais ne peuvent pas créer de nouveaux cimetières. Seule la Métropole a cette possibilité. D'ailleurs, Bron dispose d'un second cimetière métropolitain. Il est en travaux. Six nouvelles clairières de tombes vont y être installées. Car, ici également, la saturation menace. Gérer les tombes échues est un travail indispensable.
Deux ans de procédures avant le renouvellement d'une concession
« La concession a une plaque, qui précise qu’elle est échue. Elle était valable jusqu’en 2020 », explique France Hermann, responsable des cimetières métropolitains Bron et Rillieux-la-Pape, devant l’une des tombes. « Il y a deux ans de procédures avant que la concession ne soit définitivement abandonnée. On pose les plaques avant la Toussaint, en supposant que les gens vont probablement venir rendre hommage à leurs défunts à cette période-là. Manifestement, ce n’est pas le cas de cette sépulture, alors que, vous le constatez, le cimetière est très fleuri. On peut, à priori, en déduire que la famille n’est plus présente. »
Malgré cette gestion locative à court terme, les deux uniques cimetières basés à Bron et Rillieux-la-Pape ne suffiront plus. « On pense que, d’ici à cinq à 7 ans, nos cimetières du Grand Lyon seront saturés. Ce qui laisse quelques années devant nous pour commencer à ouvrir un nouveau cimetière en Métropole, dont on estime le besoin à 14 hectares. Du coup, ce sera du long terme. On pourra démarrer par une première tranche, suffisante, de 8 hectares » estime Béatrice Vessiller, vice-présidente EELV Métropole Lyon à l'urbanisme.
Le choix du futur site fait l’objet de polémiques politiciennes. En attendant, les études se poursuivent pour déterminer le choix d'implantation définitif de ce troisième cimetière métropolitain.